Le débat ouvert par l'économiste Hafsi, enrichi par notre chroniqueur Mustapha Mekidèche via le supplément économique de Liberté s'avère d'ores et déjà fécond. Deux spécialistes du management livrent dans ce numéro leurs analyses de l'économie algérienne, et suggèrent une série de solutions qui pourraient permettre à l'Algérie de sortir de cette situation de blocage, voire d'impasse. Le premier, dans la première partie de sa contribution, soutient que l'Algérie n'a jamais été socialiste. Elle a développé depuis l'Indépendance un capitalisme d'Etat avec un comportement paternaliste vis-à-vis des citoyens. Il s'agit de passer, aujourd'hui, d'une économie de rente à un capitalisme entrepreunarial centré sur la création de richesses nouvelles avec un Etat régulateur pour que l'économie algérienne retrouve son dynamisme, préconise-t-il. Pour le docteur Lamiri, la mise entre parenthèses des règles de management pendant les années 70 est derrière les contre-performances de l'industrie publique, notamment de la sidérurgie. Le blocage actuel de l'économie nationale est dû à l'absence d'un Etat organisé et de surcroît stratège. “Nous avons besoin d'un Etat visionnaire, qui met en place les politiques pour développer un secteur privé prédominant et un secteur public stratégique”, écrit-il Selon lui, la nouvelle stratégie industrielle a montré ses limites. Il faudrait mobiliser d'importantes ressources dans les nouvelles industries plutôt que dans les segments d'activités traditionnelles. Le mot est ainsi lancé : l'Algérie a besoin d'analyses nouvelles, d'espaces de confrontations d'idées, pour que nos politiques, nos entrepreneurs et surtout nos citoyens soient mieux éclairés sur les enjeux liés à l'évolution de l'économie nationale, déterminants quant à l'avenir des générations futures. Il est temps que se multiplient les débats, les forums d'idées et les rencontres. La situation d'impasse actuelle invite à se libérer de la pensée unique développée par certains discours officiels qui constituent, il faut le souligner, un frein au progrès du pays. Espérons à la faveur de ces débats à encourager, qu'une culture économique se répande dans les sphères de la société et que ces forums démocratiques frayent le chemin à une meilleure gestion du pays. LIRE TOUT LE DOSSIER EN CLIQUANT ICI