Condamné en première instance pour évasion fiscale, faux et usage de faux sur document à caractère commercial, corruption et complicité de détournement de deniers privés, à dix ans de prison par le tribunal criminel d'Annaba, Hacène Fellah, le principal accusé dans l'affaire dite de Fersid, a décidé, en concertation avec son collectif d'avocats, de faire appel de son jugement. Des sources proches de ce dossier indiquent, par ailleurs, que le beau-frère de Hacène Fellah a été convoqué pour demain par le pôle judiciaire spécialisé de Constantine. Cet homme, qui est tout à la fois, l'associé du magnat de la ferraille, devrait comparaître au même titre que son beau-frère pour blanchiment d'argent. Il serait derrière toutes les transactions frauduleuses effectuées à l'étranger au profit de Hacène Fellah notamment, semble-t-il, pour l'achat de biens immobiliers dans les pays arabes. Pour rappel, quelques jours seulement avant le début du procès, cette affaire avait connu de nouveaux rebondissements. Il a, en effet, été décidé de transférer la partie du dossier relative au blanchiment d'argent vers le pôle judiciaire spécialisé de Constantine. Dans cette perspective, la direction ArcelorMittal a mis à la disposition de la justice tous les marchés passés avec l'entreprise de l'accusé durant la période allant de l'exercice 2003 jusqu'à la veille de son arrestation à la demande express du magistrat instructeur de la 1re chambre d'accusation en charge de ce dossier. La justice est allée plus loin dans le traitement de ce dossier scandaleux, en exigeant en plus le recensement de tous les biens de cet opérateur, même ceux de l'étranger. À noter que cet opérateur économique, versé dans la récupération et l'exportation des déchets ferreux et non ferreux, occupait avant son arrestation, le poste de vice-président de l'Assemblée populaire de la wilaya d'Annaba sous la casquette RND et président d'honneur de l'équipe de football locale, l'USM Annaba, tout en dirigeant une association pour la promotion de l'insertion de jeunes détenus.