Après l'audition des 10 accusés et des 35 témoins à charge et à décharge, dimanche jusque tard dans la soirée et hier matin, dans l'affaire de l'un des plus grands magnats de la ferraille à l'échelle nationale, poursuivis pour évasion fiscale, faux et usage de faux sur document à caractère commercial, corruption et complicité de détournement de deniers privés, le ministère public a requis des lourdes peines à l'encontre des accusés. Le parquet a demandé une peine de 13 années de prison ferme contre Hacène Fellah, l'opérateur économique et de 7 années de prison ferme également pour Djamel Bara, le directeur de l'unité Fersid d'ArcelorMittal assorties d'une amende de un million de dinars pour chacun des deux accusés. Le ministère public a aussi requis 5 ans de prison ferme pour chacun des deux cadres des services des impôts de la wilaya d'El-Tarf, en l'occurrence Benmohamed Nourredine et Dahmani Daoud, poursuivis aussi dans ce scandale pour faux et usage de faux sur document à caractère commercial, corruption et complicité. Deux entrepreneurs privés, N. Ayachi et B. Abdelhafid et trois ex-travailleurs en charge de la sécurité, L. Abdelwahab, Z. Kamel et B. Lakhdar, le représentant du ministère public a requis, pour chacun d'entre eux, 3 ans de prison ferme. Tandis que pour le nommé El-Dhabt, de son vrai nom M. Sabri, chauffeur et garde du corps attitré du principal accusé, il a été requis deux ans de prison ferme. À noter que lors des auditions des parties à charge et à décharge, toutes les accusations portées à l'encontre des mis en cause dans cette affaire ont été prouvées matériellement. Il a été démontré entre autres que le principal accusé avait même été jusqu'à établir des factures au nom d'une personne décédée en 2000, c'est-à-dire une décennie après sa disparition. Cette “irrégularité” autant que d'autres, liées celles-là au recrutement des partenaires de Fellah, à l'instar de ce jeune propriétaire d'un camion de faible tonnage complètement hors d'usage dont le principal accusé utilisait la carte grise et un prétendu registre du commerce quand même dans les opérations frauduleuses ont conforté le ministère public dans ses convictions, semble-t-il.