L'enveloppe allouée est estimée à quelque 800 millions de centimes. La wilaya de Béjaïa a obtenu des crédits pour la restauration et la consolidation de plusieurs sites historiques dont la medersa, construite en 1931 par les oulémas. El-Mokrani aura enfin son mausolée. Les autorités locales ont décidé, à l'occasion du 139e anniversaire de sa mort, d'ériger un tombeau, digne du martyr de la révolte de 1871. Et comme la commémoration a coïncidé avec un autre événement important, la célébration du 500e anniversaire de la fondation du royaume indépendant des Ath Abbas, les autorités ont fait les choses en grand. Il faut dire que le royaume des Béni Abbas a constitué “le dernier carré de résistance et de liberté ayant assuré pendant un siècle une permanence maghrébine” et une spécificité régionale dans le vaste empire ottoman. “Après l'assassinat du Sultan Si Nacer vers 1624, par des Béni Abbas à Sidi Okba”, rappelle-t-on, sa femme s'était enfuie dans la région de Béjaïa avec son fils dans les bras, lequel deviendra le célèbre wali Sidi Mohand Amekrane et le géniteur du futur Sidi Abdelkader dont le mausolée veille toujours sur la ville de Bgayet. En inventoriant les biens culturels de la wilaya, par arrêté du wali de Béjaïa des biens culturels de la wilaya dont ceux relevant de la kalaâ des Béni Abbas, un projet a vu le jour celui visant la restauration de cet héritage commun. On apprend qu'il est inscrit dans le cadre du budget 2010. Plus encore, le site abritera le mausolée du cheikh El Mokrani. L'inscription pour son étude vient d'être accordée, affirme la chargée de communication au niveau de la wilaya de Béjaïa. L'enveloppe allouée est estimée à quelque 800 millions de centimes. Par ailleurs, la wilaya de Béjaïa a obtenu des crédits pour la restauration et la consolidation de plusieurs sites historiques dont la medersa, construite en 1931 par les oulémas. Celle-ci serait en bon état de conservation mais nécessite la protection et la réfection au niveau de la boiserie. L'association Nadi El Mokrani espère transformer cette ancienne école en un centre culturel ou une maison de jeunes, “afin d'animer et les activités de jeunes et les activités culturelles.” Les membres de l'association ont proposé aussi à la délégation, conduite par le wali de Béjaïa, la construction d'une auberge étant donné qu'une assiette de terrain existe à proximité de la medersa. Les autres édifices concernés par la restauration sont tour à tour le mausolée du sultan Ahmed Ben Abderrrahmane dit mosquée Usahnoun, la grande mosquée dite Djamâa El-Kébir, Nadi El-Dhoubat dit maison du cheikh El Mokrani et enfin les galeries souterraines de Loutha Laâli dites la poudrière.