L'administration du commerce n'y est pas allée avec le dos de la cuillère pour rappeler à l'ordre certains propriétaires de bazars et compte mettre le holà à une situation d'anarchie causée par l'étalage des produits exposés à la vente sur les passages réservés au public car gênant la circulation des piétons. Des mesures de fermeture provisoire ont été prononcées à l'égard des propriétaires de supérettes et autres bazars qui ne se sont pas conformés aux normes préconisées en matière d'hygiène et de sécurité, en dépit des rappels qui leur ont été adressés par la commission spécialisée. En effet, un délai de grâce d'une année a été accordé aux propriétaires de ces établissements pour leur permettre de se mettre en conformité avec les dispositions contenues dans le décret exécutif n° 09-82 du 12 mai 2009, relatif aux conditions de création et de réhabilitation des espaces commerciaux. Parmi la trentaine de bazars qui existent au niveau de la ville de Médéa, il a été recensé quelques cas de fermeture pour défaut de conformité avec leur vocation d'établissements classés, devant garantir les conditions de sécurité et d'hygiène permettant d'accueillir le public. Pour bénéficier de l'aval des services de la Protection civile et partant obtenir le certificat de conformité, l'établissement doit disposer de toutes les conditions d'évacuation rapide en cas de sinistre (bouches d'incendie, issues de secours), de toilettes publiques, etc. En outre, il est fait obligation aux propriétaires de ne pas encombrer de marchandises les escaliers, et de ne pas utiliser les voies de dégagement et les portes d'accès et de sortie. Les établissements qui ont fait l'objet de décisions de fermeture ont reçu des réserves émises en avril 2009 par la commission de wilaya composée des représentants du commerce, des impôts, de l'urbanisme, de la santé et de la protection civile, indique-t-on. Selon Boularek Zidane, directeur du commerce, les fermetures provisoires ont été prononcées à l'encontre des propriétaires qui n'ont pas respecté les délais impartis pour lever les réserves prévues dans le cadre du décret rappelé plus haut, “et que par ailleurs, il n'est plus autorisé l'existence de commerces construits en tôle ou en bâche comme cela a été le cas par endroits, et que ne sont admis pour l'exercice d'une activité commerciale que les locaux construits en dur.” À propos de l'anarchie qui caractérise le marché des fruits et légumes et la prolifération des revendeurs ambulants qui ont squatté les voies et les rues alentour, le directeur du commerce a voulu être rassurant en annonçant que “le problème trouvera son épilogue dès l'ouverture du marché couvert dont les travaux d'aménagement ont atteint un taux d'avancement de plus de 80%.”