Plus d'une centaine de marchands ont décidé de ne pas ouvrir leurs commerces en signe de contestation de la mesure édictée par les services du commerce les contraignant à ne pas exposer leurs produits au-delà des limites réservées à leur activité. La mesure relative à l'organisation des espaces commerciaux qui a été étendue aux tables d'étalage du marché des fruits et légumes n'a pas été du goût des propriétaires qui observent une grève depuis le début de la semaine. En effet, plus d'une centaine de marchands ont décidé de ne pas ouvrir leurs commerces en signe de contestation de la mesure édictée par les services du commerce, les contraignant à ne pas exposer leurs produits au-delà des limites réservées à leur activité. Ce rappel à l'ordre est venu, indique-t-on auprès de l'administration du commerce, en application des dispositions du décret exécutif n° 09/182 du 12 mai 2009 relatif aux conditions de création et de réhabilitation des espaces commerciaux. Pour le premier responsable du secteur, qui dit ignorer les motivations réelles de la grève, car n'ayant été destinataire d'aucune requête ou d'avis des marchands de fruits et légumes du marché couvert, il explique que la grève déclenchée fait suite à la campagne d'assainissement menée conjointement avec les services de sécurité dans le but de mettre fin aux abus constatés en matière d'étalage des produits. Selon toujours le même responsable, il a été interdit la vente des marchandises en dehors des locaux et l'occupation des couloirs et passages destinés à la circulation des clients. Le nouveau marché, qui a été inauguré il y a à peine deux mois, a vite reçu des transformations de la part de certains propriétaires qui ont mené des travaux de démolition de leurs étalages et procédé à leurs modifications. Contenant jusqu'à 102 étals, le marché qui a été réalisé grâce à un montage financier provenant des subsides de l'Etat et des contributions de l'APC, répond aux normes en matières d'exercice de l'activité commerciale, disposant de toutes les commodités en ce qui concerne le ramassage des ordures, la disponibilité de l'eau courante, du courant électrique, etc.Les modifications des structures initiales est considérée comme une atteinte à l'architecture du marché et à sa fonctionnalité, pour ne pas laisser l'anarchie s'imposer et le retour des apparences de niches en tôle et en bâche comme cela a été le cas en de nombreux endroits, est-il expliqué. C'est dans l'objectif de mettre de l'ordre que des nombreux bazars ont été fermés pour obliger leurs propriétaires à s'adapter à la nouvelle réglementation et à répondre aux conditions de sécurité et d'hygiène exigées. La grève des marchands de fruits et légumes de Ksar El Boukhari, qui se poursuivait encore hier, risque de durer si aucun terrain d'entente n'est trouvé, d'autant que ses conséquences sont ressenties par la population.