Réputée pour ses richesses halieutiques, surtout en poisson blanc, le littoral de Chetaïbi a été l'objet, depuis des années, d'une surexploitation sauvage et anarchique. Après plus de deux décennies de laisser- aller et laisser-faire, le littoral de Chetaïbi, une daïra distante de quelque 70 kilomètres à l'ouest de Annaba, fait l'objet depuis près d'un mois déjà d'une véritable protection et ce, dans le but surtout de la sauvegarde de sa faune et sa flore, mises à rude épreuve par certains marins pêcheurs sans foi ni loi. Célèbre pour ses richesses halieutiques, surtout en poisson blanc, le littoral de Chetaïbi a été l'objet, depuis des années, d'une surexploitation sauvage et anarchique. Ce plan d'eau, qui était exposé à une calamité certaine, a ainsi fait bouger les responsables de la wilaya qui ont pris des décisions urgentes, allant dans le sens de protéger cette richesse. Cette initiative fort louable à plus d'un titre, à la charge des éléments de la marine nationale, a été bien accueillie par tous les habitants et aussi les amoureux de la nature. En effet, dans un passé récent, des pratiques qualifiées de “néfastes et criminelles” étaient monnaie courante. Dans ce contexte, des marins pêcheurs et aussi des amateurs de pêche à la ligne n'ont pas cessé, ces dernières années, de dénoncer qu'“en larguant tout au long pratiquement du littoral de Tekkouche leurs filets de pêche à moins de cinq mètres du rivage, souvent en plein jour, certains marins pêcheurs semblent défier tout le monde et continuent de porter un grave préjudice à la faune et la flore. Même les prérogatives des petits métiers ont leur responsabilité dans cette situation. Ces derniers, appelés à larguer leurs filets à plus de 500 mètres au large, activent au grand jour à moins de 10 mètres seulement du rivage au niveau des plages d'échouage. Cette pratique est valable même durant la saison estivale, voire même au niveau des zones protégées en cette période de l'année”. Ainsi, aujourd'hui, fini cette façon de nuire. Aucun filet de pêche, quelle que soit sa longueur, n'a été aperçu près des côtes, selon des professionnels. Ils affirment à ce sujet qu'actuellement ce genre d'infractions se paye cash (retrait de fascicule, saisie de l'embarcation et des filets et poursuites judiciaires). Outre le massacre de la faune et de la flore, des narcotrafiquants ont trouvé leur compte, il faut le reconnaître, également au niveau du littoral de Chetaïbi en raison de plusieurs paramètres. Et depuis ces trois dernières années, avec la découverte des nouvelles routes Annaba-île de la Sardaigne (Italie), ce plan d'eau n'attire pas seulement les jeunes à la recherche de “l'eldorado” mais aussi des malfrats faisant l'objet de mandats d'arrêt et surtout des terroristes à la recherche d'une virginité outre-mer… La mise en service de la marine nationale basée sur les lieux et sa dotation en moyens efficaces de lutte sera certainement en mesure de relever le défi dans une perspective qui tend à la fois à protéger les richesses halieutiques, faire face au phénomène des harraga et enfin lutter, à travers une “guerre” sans merci contre les narcotrafiquants.