Une année après sa disparition, le 30 avril 2009, un hommage à l'architecte suisse Jean-Jacques Deluz a été rendu, avant-hier, à la villa Abdeltif d'El-Hamma. La rencontre a réuni des amis, des collègues et d'anciens étudiants du défunt, qui en plus était urbaniste, peintre et écrivain. Une grande émotion submergeait les animateurs, dont Younès Maïza, collègue et ami de Deluz. À ses côtés, Larbi Merhoum, architecte et ancien élève de l'architecte. Aussi, Françoise Saur, photographe et enfin, Rachid Sidi Boumediène, sociologue. Ce rendez-vous a été organisé par les éditions Barzakh, le magazineVie des Villes et l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC). Pendant une heure, les invités évoquaient le parcours et les qualités de cet homme qui œuvrait à la construction d'une Algérie indépendante. Très ému, Larbi Merhoum, avait lu une lettre qu'il avait écrite peu de temps après la mort de Jean-Jacques Deluz, où il évoquait “le parcours d'architecte accompli grâce à la passion que lui avait procurée son professeur”, et de rajouter l'une des devises de Deluz : “L'architecture est une responsabilité.” Le Suisse avait quitté son pays pour atterrir à Alger en 1956, où il a contribué notamment à enseigner son art de 1964 à 1988. “Il voulait changer les choses, même son travail s'est algérianisé, il faisait partie de notre société. Il est devenu cadre algérien et a eu la vie d'un Algérien”, avait exprimé Sidi Boumediène. D'ailleurs, afin que ses mémoires ne tombent pas dans l'oubli, Jean-Jacques Deluz, a laissé derrière lui quatre trésors et dont le dernier, le Tout et le Fragment, vient de paraître aux éditions Barzakh.