L'opération concernant 176 familles habitant les immeubles en péril, dans le cadre de la lutte contre l'habitat précaire, s'est déroulée hier comme prévu à Oran et comme d'habitude dans la joie pour certain et l'amertume pour d'autres, les familles exclues de cette opération pour une raison ou une autre. Durant cette opération, 24 logements de type F4 sis à la cité des 1500-Logements de haï Ennour ont été affectés à des familles parmi les relogées. Il s'agirait de familles nombreuses, propriétaires de bâtisses. Les autres familles ont été recasées dans des logements de type F3 et F2 sis aux cités des 150-Logements et des 670-Logements de haï el Yasmine. Les familles ont été relogées des vieux quartiers de la ville répartis sur neuf secteurs urbains de la commune d'Oran. 22 immeubles devront être évacués suite à cette opération, la troisième du genre dans ce cadre-là depuis le début de l'année en cours. Lors de cette opération, ont été également enregistrées des contestations de familles exclues et on notre entre autres, le cas de deux familles résidant l'immeuble censées être évacuées de la rue Boukharouba au quartier de Gambetta. Ces deux familles ont refusé de quitter leur logement pour la rue et ce sont les 16 familles qui devaient être relogées qui ont été pénalisées. Les services chargés du relogement n'ont pas trouvé d'autre solution d'évacuer les immeubles en péril, que de demander aux familles concernées par le relogement d'inciter celles exclues à quitter le lieu pour procéder à la pose des scellés. Il faut savoir que les 16 familles de cet immeuble ont observé un sit-in devant la daira. “Nous n'avons pas à jouer le rôle des services de sécurité, nous devons être relogés, point final.”. Par ailleurs, des centaines de familles qui croyaient être les prochaines à être relogées se sont retrouvées toujours à attendre. “Nous avons été recensés par la commission communale, on nous a promis d'être relogés et c'est la commission de daïra qui nous a exclus bien que nos immeubles soient autant en péril, si ce n'est plus, que ceux évacués.” En effet, la liste des immeubles en péril présentée par les secteurs urbain à la daïra a été assainie. Plus d'une dizaine d'immeubles ont été exclus car, selon la commission de daïra, il s'agit d'immeubles pouvant être restaurés. L'opération de relogement se poursuit encore et une autre est prévue, selon nos sources, avant le mois de Ramadhan.