Faisant suite à l'appel des comités de village, afin de protester, comme rapporté par nos soins dans notre édition de dimanche, “contre l'insécurité qui règne au sein de la localité”, le chef-lieu de la commune de Souk El-Tennine a été paralysé par une grève générale cette journée de lundi. La quasi-totalité des commerçants et autres marchands ont baissé rideau ou défait leurs étalages. Même le marché bihebdomadaire qui se tient habituellement les jeudis et lundis n'a pas eu lieu. Les travailleurs de l'APC et de la poste se sont joints au mouvement de grève et Souk El-Tennine était une ville morte ce jour, une seule pharmacie ouverte pour parer à toute éventuelle demande urgente de médicaments. La localité de Souk El-Tennine a toujours été connue et renommée pour son marché hebdomadaire et par l'intensité de l'activité commerciale qui s'y exerce quotidiennement au point de s'imposer comme carrefour commercial pour presque toute la région du sud de la wilaya de Tizi Ouzou. Elle est aussi le point de transit pour les régions limitrophes et plus ou moins lointaines, comme Mechtras, Béni-Zmenzer, Aït Abdelmoumène, Ouadhias… Ces derniers temps, les conditions générales de sécurité et l'anarchie en matière d'organisation, notamment au chef-lieu, semblent se dégrader à en croire la déclaration qui nous a été remise par les comités de villages jusqu'à les faire sortir de leur gongs et initier cette action de protestation. Ils souhaitent qu'elle portera ses fruits afin de mettre un terme définitif à ce problème qui dure depuis longtemps. D'après la même source, les voyants sont vraiment au rouge car la liste des fléaux qui ont fait leur apparition et énumérés dans la déclaration est longue. Et les conséquences se feraient sentir au quotidien. Le problème de l'insécurité ces dernières années a souvent fait parler de lui, particulièrement depuis les évènements du Printemps noir. L'on se souvient qu'il n'y a pas si longtemps les autorités locales ont fait de l'implantation d'une structure sécuritaire l'une de leurs principales doléances, mais on butait toujours sur le problème d'assiettes foncières. L'on a même parlé à l'époque de la possible exploitation des locaux de l'ex-Souk-el-fellah, au centre du chef-lieu. Mais un différend avec les anciens travailleurs a vite fait de faire tomber à l'eau le projet au grand désarroi de la population. C'est pour justement, soutient-on, secouer le cocotier et rappeler aux autorités leurs responsabilités, quant à la sécurité des biens et des personnes. Ces dernières, civiles et sécuritaire, ne sont ni plus ni moins taxées de “laxistes” par les insurgés, qui n'ont pas manqué de promettre de recourir à d'autres actions si une amélioration effective n'est pas constatée. Pour l'instant, nous avons appris qu'une requête a été adressée au wali par le bais du chef de daïra, dans laquelle une audience est demandée au premier représentant de l'Etat dans la wilaya afin de l'inciter pour une intervention rapide. “Sinon, nous passerons à plus sérieux que ça”, ont tenu à nous préciser quelques représentants des citoyens rencontrés sur place. .