De très nombreux enfants et adolescents perdent tous leurs moyens devant la feuille d'examen. Brillants ou du moins bon élèves durant l'année scolaire, ils obtiennent des notes à la limite de la moyenne ou en dessous aux compositions et examens de fin de cursus. Véritable drame pour eux et leurs parents qui ne savent souvent pas comment gérer le stress des examens. La date des examens de fin des trois paliers de l'enseignement (sixième, BEF et baccalauréat) approche inexorablement. Dès lors, l'angoisse des candidats à ces épreuves augmente au fur et à mesure que les jours s'écoulent. Beaucoup d'enfants et d'adolescents, pourtant bien préparés à ces examens, perdent même entièrement leurs moyens, quelques jours ou quelques heures avant le moment fatidique ou encore devant les questionnaires. “Les causes de la panique qui précède les examens est une préoccupation légitime de l'enfant et de ses parents. Mais il existe des perceptions subjectives influençant le niveau de stress”, explique le Dr Mariche, pédiatre à Alger. Il précise que la peur de l'échec induit souvent cet état d'esprit, qui se manifeste à des niveaux différents d'une personne à une autre. “Il existe une variabilité dans la nature et dans l'intensité des manifestations du stress. Parfois, c'est une simple impression de vague inquiétude à la réception du questionnaire. À un niveau plus intense de la difficulté à se concentrer ou à réfléchir, s'accompagnent les symptômes suivants : altération de l'amplitude de la respiration, serrements d'estomac, sudation, tremblements, maux de tête, palpitations, nausées… À des niveaux extrêmes, ces perceptions seront carrément perturbées (brouillard au niveau des yeux, bourdonnement des oreilles, parfois évanouissement du sujet.” Pour aider l'enfant ou l'adolescent à mieux gérer son trac et, par conséquent, d'éventuels troubles de concentration, le jour de l'épreuve, le morceau de sucre que donnent les mamans, le matin avant le départ vers le centre d'examen, s'avère souvent efficace, même quand il ne produit qu'un effet placébo. Sinon, les praticiens recommandent aux parents d'adopter une attitude susceptible de calmer l'inquiétude du gosse. “Puisque les causes du stress sont multiples, il n'y a pas d'ordonnance type pour tous les patients, et le traitement repose essentiellement sur quelques conseils pour gérer le stress et briser sa spirale infernale”, affirme Dr Mariche. Il suggère d'organiser les révisions de façon quotidienne et régulière, “car un examen se prépare très tôt dans un climat favorable et détendu et pas à la dernière minute”, de manger varié et équilibré en privilégiant les aliments riches en oméga 3, 6 et 9 (l'huile d'olive, noix, poissons gras comme les sardines ou le saumon), dormir au moins sept heures par jour, manger léger le soir et enfin pratiquer une activité sportive qui peut avoir un impact physique et psychique. Le jour de l'examen, il est conseillé de prendre un bon petit-déjeuner avec peu de café, faire en sorte de ne pas être bousculé pour ne pas être en retard (se donner le temps de bien se préparer avant de quitter la maison), respirer avec le ventre en salle d'examen d'une façon lente et profonde pour se détendre, se concentrer sur le sujet d'examen et surtout éviter d'épiloguer sur le sujet à la sortie de l'épreuve. Les professionnels de la santé avertissent, néanmoins, que le problème peut s'avérer structurel et relever d'une véritable pathologie. Dans ces cas-là, il y a lieu de préconiser une méthode thérapeutique qui saurait s'appuyer sur une prescription de médicaments à base de calcium ou de magnésium à prendre à petites doses ou sur “des plantes médicinales asiatiques antistress contenant centella asiatica”.