“Les compagnies pétrolières étrangères activant en Algérie sont assujetties à une loi claire et rigoureuse quant au paiement des impôts et redevances, une loi qui ne permet aucune forme d'évasion fiscale.” Intervenant, jeudi dernier, en réponse à une question orale d'un député de l'Assemblée populaire nationale (APN), le ministre de l'Energie et des Mines n'a pas tergiversé pour indiquer que “toutes les activités des compagnies étrangères sont régies par la loi et ces dernières ne peuvent en aucun cas se dérober au paiement des impôts car la loi algérienne est claire en la matière”. Pour se faire plus clair, il reviendra à la charge pour dire : “Toute compagnie étrangère activant dans le secteur de l'énergie en Algérie se doit de déposer auprès de la Banque d'Algérie ses revenus en monnaie convertible, y compris les montants destinés au paiement des impôts et redevances.” À plus forte raison que la mission de l'agence Alnaft est de faire “obligation à ces compagnies de présenter un relevé de leurs transferts financiers, et se charge, elle-même, de la collecte des redevances qu'elle verse au Trésor”. Interrogé à propos de la propension de ces compagnies étrangères à importer des matières premières et des travailleurs de l'étranger, le ministre répondra : “La loi oblige ces compagnies à exploiter les ressources et la main-d'œuvre locales.” Interrogé, en outre, en marge de la séance plénière, sur les résultats de ce placement financier effectué par la compagnie nationale des hydrocarbures dans le fonds d'investissement américain Russel, le ministre annoncera : “Un gain financier global de 600 millions de dollars a été généré depuis 2005 par un placement de l'ordre de 1 milliard de dollars effectué par Sonatrach dans ce fonds d'investissements américain.” Et d'expliquer : “Le capital placé a été restitué et on a fait un gain de 600 millions de dollars sur cet investissement. On a gagné pratiquement plus de 60% sur ces fonds et ils ont été restitués. C'est une excellente opération. C'est une opération, d'abord, qui nous a fait diversifier le risque, parce que les actions que détenaient Sonatrach auparavant étaient des actions sur Anadarko et Duka Energy. Ce qui a été décidé en 2005, c'est de diversifier le portefeuille et faire un placement dans diverses sociétés pour éviter la chute des actions de ces firmes. C'est ce que font toutes les compagnies internationales.” Aux yeux de Khelil, l'Etat a décidé que tous ces fonds doivent être rapatriés, et ils ont été rapatriés. “Ce qui est important de retenir, c'est que nous avons gagné 600 millions de dollars sur 1 milliard de dollars de placement.” Dans ce cadre, le ministre fera remarquer que Sonatrach “a rapatrié des dividendes de 440 millions de dollars qui ont été gagnés dans les opérations de ses filiales à l'extérieur”. S'agissant des exportations pétrolières, ils devraient s'établir entre 53 et 60 milliards de dollars en 2010. Interrogé, en outre, à propos des habitants de la wilaya d'IIlizi qui se plaignent du chômage et de la hausse des coûts de l'électricité et du gaz, le ministre a expliqué que “le déficit en main-d'œuvre qualifiée au niveau de la wilaya a fait que les compagnies pétrolières recrutent des travailleurs d'autres régions”. Et d'expliquer : “Ceci n'a pas empêché la création de 1 300 postes de travail permanents ou temporaires l'année écoulée dans la wilaya.” Le raccordement de la wilaya à l'énergie a enregistré “un bond qualitatif” avec “quelque 2 500 ménages raccordés au gaz naturel dans l'attente d'élargir l'opération à 70% des habitants”, a encore souligné le ministre. Sollicité à propos de la tarification de l'électricité, le ministre a indiqué qu'“il n'est pas des attributions du ministère de baisser les tarifs dans une région donnée, le procédé étant soumis à un système de distribution unifié”.