Le bilan de l'exécutif, à la fin de l'année 2009, a révélé que déjà sur l'autorisation de programme global de 138,1 milliards de dinars accordée à la wilaya de Tizi Ouzou au titre des deux programmes, PSD et PCD, qui comptent 1 829 opérations, il reste 76,4 milliards de DA à réaliser. à écouter les membres de l'exécutif de la wilaya de Tizi Ouzou, d'un côté, présenter le bilan des projets concrétisés et le plan d'action pour l'année 2010 dans la région, et de l'autre, les élus soulever leurs questions, aussi nombreuses que percutantes, et transmettre les doléances des citoyens qui les ont mandatés, il est facile de déduire que l'action de développement dans la région se conjugue, dans ses proportions les plus importantes, beaucoup plus au futur qu'au passé ou au présent. “On compte réaliser” ; “on a inscrit à l'indicatif de la wilaya de Tizi Ouzou” ; “on a lancé des études pour…”, sont autant de phrases qui reviennent sans cesse lors des différentes interventions des membres de l'exécutif qui répondaient aux élus qui, eux, estiment, dans leur majorité, qu'il faut être un nihiliste ou un négativiste pour nier que des réalisations sont accomplies dans la wilaya mais que beaucoup encore reste à faire. En matière de chiffres, le bilan de l'exécutif à la fin de l'année 2009 a révélé que déjà sur l'autorisation de programme global de 138,1 milliards de dinars accordée à la wilaya de Tizi Ouzou, au titre des deux programmes, PSD et PCD, qui comptent 1 829 opérations, il reste 76,4 milliards de DA à réaliser. Ce qui laisse facilement deviner l'ampleur des retards enregistrés dans le développement de la wilaya. Dans le cadre des PSD, ce sont les infrastructures de base qui se sont taillées la part du lion avec 19,7% de l'autorisation de programme, suivies de la jeunesse et des sports avec 13,44%, puis l'hydraulique et l'enseignement supérieur avec respectivement 11,77% et 11,74%. L'environnement et les forêts, avec 0,8% et 0,5%, sont les deux secteurs les moins favorisés en matière de financement durant l'année 2009. Ce qui a apporté de l'eau au moulin du RCD dont les élus n'ont pas lésiné sur les mots tout au long des débats qui devaient être initialement consacrés aux secteurs de l'hydraulique et du tourisme, pour dénoncer le blocage, par le ministère des Affaires étrangères de l'aide de 1 million de dollars, du Pnud pour la lutte contre la prolifération des décharges publiques dans la wilaya de Tizi Ouzou où la situation environnementale ne permet guère, de l'avis des élus du RCD, une relance sérieuse du secteur du tourisme puisque, expliquent-ils, un environnement propre, au même titre que la paix et la sérénité, est l'une des conditions sine qua non du développement du tourisme. Lors de leurs interventions, les élus du FFS n'ont pas également à exprimer leur déception de voir des projets lancés dans l'euphorie mais qui finissent toujours par accuser d'énormes retards puis encore à battre en brèche les arguments des partisans du “tout va bien dans la wilaya de Tizi Ouzou”, à savoir les élus du FLN et du RND qui se contentent à chaque fois de réaffirmer leur soutien aux efforts des pouvoirs publics pour le développement de la région et d'apporter, en lieu et place de l'administration, à chaque fois des démentis aux déclarations des élus du RCD et du FFS qu'ils accusent d'être des “kabylicides”, pour reprendre un terme inventé dans la plénière par un élu du FLN. Répondant aux déclarations et questions des élus, le wali de Tizi Ouzou, Hocine Mazouz, a expliqué que tout ce qui est investi jusque-là dans la wilaya fait partie de l'étape de mise à niveau, puisque, a-t-il reconnu des retards importants ont été enregistrés dans le développement de la wilaya où durant le premier quinquennat 1999-2004 une enveloppe de 2 000 milliards de centimes a été investie, et que durant le deuxième quinquennat, 2005-2009, 7 500 milliards de centimes ont été investis dans la viabilisation de la région et des projets structurants qui permettront à l'avenir de créer les facteurs et les conditions d'investissements et donc du développement économique créateur d'emplois et de richesses qui est la phase, et c'est la plus importante, qui attend désormais la wilaya. “Nous sommes jusque-là dans la phase de l'investissement public qui doit être ultérieurement et nécessairement suivi de l'investissement économique créateur d'emploi et de richesses, faute de quoi la première phase sera inutile.” C'est ainsi d'ailleurs qu'il citera les grands projets à livrer ou à lancer durant cette année 2010 tels que la pénétrante vers l'autoroute Est-Ouest, le barrage de Tleta, le stade de 50 000 places et la livraison avant juillet prochain de la voie ferrée Tizi Ouzou-Oued Aïssi.