C'est bien qu'un enfant souhaite bonne fête à sa mère mais au-delà, cette occasion doit être une opportunité pour aborder la place de la femme comme pivot de la famille. Mondialement célébrée au mois de mai, mais pas forcément aux mêmes dates, la Fête des mères a été célébrée en Algérie le 30 mai dernier. Une occasion pour beaucoup d'enfants de souhaiter une bonne fête aux mamans. Qui dit Fête des mères dit cadeaux, une véritable aubaine pour le commerce. Le bonheur d'être maman est plus grand que n'importe quel cadeau. Nous voulons que nos enfants nous respectent. C'est le plus important. “Une vie de famille n'est pas aussi simple qu'on peut l'imaginer. C'est une véritable galère”, nous avouera une mère de famille. Les mamans actives sont les plus confrontées aux différents problèmes. “Ma vie ressemble à un vrai marathon. Ma course commence dès 7h du matin. Je dépose mon fils à l'école, ma fille à la crèche avant de me diriger vers mon lieu de travail. À la fin de la journée, c'est le même parcours du combattant”, nous racontera Amel, mère de deux enfants et employée dans une banque. Pour la majorité des mamans rencontrées, “tout tourne autour de la maman, hélas, mal remerciée. Quand nous apprenons que des enfants osent lever la main sur celle qui les a mis au monde, nous sommes choquées”. Elles sont surtout déçues par les inégalités. Aujourd'hui, même si les pères sont plus présents, tout repose encore sur leurs épaules. “Il n'est plus question de parler de Fête des mères aujourd'hui, le primordial est de mettre en place des mesures qui permettront aux mamans actives de concilier travail et vie familiale. Il s'agit aussi de protéger ces mamans battues par leur progéniture et abandonnées dans des centres pour personnes âgées. Que ces mamans abandonnées par leurs époux et ayant des enfants à leur charge vivent dans des conditions acceptables”, recommandent la totalité des femmes interrogées sur la Fête des mères.