L'armée américaine a mis fin, hier, à sa mission de sécurisation du secteur ultra-protégé de Bagdad, une étape symbolique dans le retrait progressif des Etats-Unis de l'Irak, sept ans après l'invasion du pays en 2003. La fin de cette mission signifie que plus aucun soldat américain ne sera présent aux points de contrôle de la Zone verte, le secteur ultra-protégé de la capitale irakienne qui regroupe le siège du gouvernement irakien, les ambassades américaine et britannique ainsi que le siège de la mission de l'ONU. “La police militaire (américaine) travaillait avec l'armée et la police irakiennes, pour aider à la supervision”, a affirmé le lieutenant-colonel Marc Garcia, commandant du 336e bataillon de la police militaire. “La différence est qu'aujourd'hui, nous partons et qu'ils ont l'entière responsabilité des points de contrôle à l'entrée”, a-t-il souligné, précisant qu'il était “confiant” sur le fait que les forces irakiennes étaient “capables d'assurer leur mission”. La cérémonie dans la Zone verte a connu un léger couac. Une délégation militaire irakienne qui devait y participer est arrivée avec 30 mn de retard et un général de l'armée, qui devait prononcer un discours, s'est refusé, pour une raison non dévoilée, à parler ou à s'adresser à la presse. La fin de la mission de sécurisation de la Zone verte entre dans le cadre du retrait progressif de l'armée américaine du pays, qui doit retirer ses troupes de combats d'Irak d'ici au 1er septembre. Le nombre de soldats présents en Irak est de moins de 90 000 à l'heure actuelle et devrait chuter à 50 000 après septembre. Les Etats-Unis doivent se retirer définitivement d'Irak à la fin 2011.