Le sujet des primes pour le Mondial reste un tabou au sein de l'équipe nationale de football, et ce, à quelques jours du coup d'envoi du Mondial. Ni le président de la FAF ni le staff technique et encore moins les joueurs n'ont envie d'aborder le sujet pour des raisons qui restent pour le moins qu'on puisse dire peu évidentes. À ce propos, le premier responsable de la Fédération, M. Mohamed Raouraoua, présent jusqu'à jeudi matin ici à Nuremberg, a été catégorique : la FAF ne donnera pas de détails chiffrés sur le barème des primes et s'est limitée dans une déclaration à Liberté à dire que la “question a été tranchée en concertation avec les joueurs et le staff de l'EN”. Pour lui, “il n'y a aucune importance à disséquer ce sujet qui doit rester du domaine strictement interne”. Raouraoua, lors de la réunion avec les membres de l'EN, les a du reste exhortés à garder le secret sur une question qui ne concerne qu'eux. Il estime d'ailleurs qu'il n'y a pas beaucoup de fédérations au monde qui ont étalé les primes promises sur la place publique. Pour sa part, l'un des cadres de l'équipe, Antar Yahia en l'occurrence, s'est montré jeudi matin agacé par les questions récurrentes des journalistes sur ce volet. Pour lui, “parler des primes maintenant est indécent car le plus important c'est de parler football et voir comment représenter dignement notre pays au Mondial”. Antar a été jusqu'à reprocher à des journalistes de vouloir à tout prix “percer le secret, quitte à inventer des chiffres fantaisistes”. Bref, le sujet gêne. Pour rappel, lors de la dernière CAN, la FAF avait rendu public le montant de la prime promise en cas de victoire finale. Le montant de 100 000 euros avait été divulgué sur le site officiel de la FAF. Approximativement, le même montant pourrait être alloué aux joueurs en cas de qualification au second tour, selon une source digne foi.