Décidément, le Jabulani, ballon officiel de la Coupe du monde 2010, continue de faire couler beaucoup d'encre. Après l'Espagne, champion d'Europe en titre, c'est au tour de l'Algérie de critiquer la dernière génération du ballon officiel. En effet, lors de la rencontre Algérie-Slovénie, les coéquipiers de Yebda ont éprouvé toutes les difficultés du monde à s'y adapter, en témoigne le nombre de balles perdues durant ladite confrontation. “Il est difficile pour un gardien de but surtout de saisir un tel ballon assez rapide”, avait déclaré Saâdane à ce sujet, défendant ainsi Fawzi Chaouchi. Ce ballon, créé par Adidas et dont le nom signifie célébrer en zulu, est doté de nouvelles technologies, comme avait d'ailleurs tenu à l'indiquer l'équipementier sportif lors de la présentation officielle le mois de décembre dernier. Avant les Algériens, les Espagnols n'ont pas manqué d'attirer l'attention sur cet état de fait. “C'est un ballon. Je ne comprends pas pourquoi a-t-on choisi ce genre de balle pour une aussi importante manifestation mondiale, c'est vraiment dommage”, avait regretté le gardien de but espagnol Iker Cassilas, lors de la préparation de l'Espagne en Autriche en prévision du Mondial sud-africain. “Très rapide, ce genre de ballon complique l'existence des gardiens de but et en même temps des joueurs”, avait-il ajouté. Antar Yahia : “C'est un ballon de Volley !” Le nouveau capitaine des Verts Antar Yahia a sévèrement critiqué le Jabulani. En effet, le sociétaire de Bochum l'a comparé à un ballon de volley, “très compliqué et très rapide”. “Ce ballon a été fabriqué pour mener la vie dure aux gardiens de but. Chaouchi l'a vérifié à ses dépens”, nous a-t-il indiqué, et de poursuivre : “Il est difficile pour un gardien de but de bloquer facilement ce genre de ballon. Même les joueurs se plaignent de sa rapidité.” Mais il n'y a pas que le Jabulani qui complique la tâche des Algériens et autres sélections engagées dans ce Mondial, puisque cet évènement est, de l'avis de tous, le plus bruyant de l'histoire de la Coupe du monde. Et pour cause, les trompettes en plastique utilisées lors des rencontres gênent énormément la communication des joueurs sur le terrain. D'ailleurs, certains joueurs auraient aimé qu'elles soient interdites dans les stades. La vuvuzela, nom donné à l'emblématique trompette en plastique, ne pourra être bannie des stades pour la simple raison que ces instruments font partie de la tradition locale. Il faut dire que la Fifa avait pensé interdire la vuvuzela pour des considérations sécuritaires seulement. Elle redoutait que le bruit prive toute communication via les micros dans les infrastructures sportives. “Un certain moment, on n'entendait rien du tout, il n'y avait pas de communication entre joueurs”, indique Yahia. Un risque réel de lésions auditives n'est pas non plus à écarter, d'où la nécessité de porter des protections pour ceux qui veulent assister aux matches de la Coupe du monde.