La nouvelle balle (le jabulani) mise en service à l'occasion du Mondial en cours en Afrique est vivement critiquée par les joueurs, les gardiens de but et les spécialistes. Le jabulani n'a rien à voir avec l'ancien ballon et est difficilement maîtrisable aussi bien par les joueurs que les gardiens. Une attitude qui a intéressé la NASA (la célèbre agence spatiale américaine). Les chercheurs de la NASA ont étudié le comportement et l'aérodynamique de ce ballon qui a fait couler beaucoup d'encre. Le voile est désormais levé sur le « mystère jabulani ». Les conclusions de l'agence spatiale américaine sont, en effet, sans équivoque : la trajectoire du nouveau produit d'Adidas, fruit de recherches très poussées, est réellement « imprévisible ». Le jabulani, confirme la NASA, devient imprévisible à partir d'une vitesse égale ou supérieure à 72 km/heure. Cette carence s'explique par son poids relativement léger, il pèse 440 grammes. Pourtant, le très contesté jabulani est conforme aux règlements en vigueur de la Fédération internationale de football (FIFA) qui limite le poids du ballon de football entre 410 et 453 grammes. Selon l'étude de la NASA, ébruitée par le quotidien espagnol Marca, « en raison de la légèreté du ballon, une frappe puissante provoque une trajectoire totalement aléatoire durant le vol ». Ce défaut est accentué, d'après les résultats de l'étude, par les conditions atmosphériques en Afrique du Sud où plusieurs rencontres se sont déroulées dans des enceintes situées à pas moins de 1000 mètres d'altitude. La communauté footballistique a sévèrement critiqué le jabulani. Elle le considère comme une source de frein pour les attaquants et un cauchemar avéré pour les gardiens de but. Plusieurs gardiens de but l'ont « vomi », estimant qu'il est difficile de le capturer tant sa trajectoire change à tout moment. La première victime du jabulani a été le gardien de la sélection anglaise lors du match Angleterre - USA (1-1). Robert Green a encaissé un but « gag » qui lui a coûté sa place de titulaire chez les Three Lions. Le lendemain, ce fut au tour du keeper des Verts, Fawzi Chaouchi, d'en faire les frais. A cause d'une mauvaise appréciation de l'imprévisible jabulani, Chaouchi s'est fait avoir bêtement en fin de match, après une frappe anodine de l'attaquant slovène. Depuis, le gardien de l'ES Sétif n'a plus gardé les bois des Verts. Le dernier rempart espagnol, Iker Cassillas, résume parfaitement la situation : c'est un ballon de plage.