La chronique acerbe parue dans l'édition de mardi passé dans les colonnes Libération continue de faire couler beaucoup d'encre ici à San Lameer, camp de base de la sélection nationale de football. N'ayant guère apprécié l'article, les joueurs ont décidé, selon notre source, de boycotter le journal français Libération et de ne plus lui accorder d'entretiens en guise de protestation par rapport à ce qu'il a été écrit. Selon notre source, les joueurs n'écartent pas la possibilité d'engager des poursuites judiciaires contre le journal et son auteur pour propos diffamatoires et racistes. Il est utile de signaler qu'une lettre de protestation a été envoyée à la rédaction du journal par l'ensemble des joueurs et la FAF. Suite à quoi, des excuses officielles ont été présentées aux coéquipiers de Ziani. “L'article que nous avons consacré dans nos éditions d'hier (lundi, ndlr) à l'équipe d'Algérie a choqué certains. Il ne s'agissait, en aucun cas, de blesser quiconque, mais de rendre compte du match des Fennecs d'une façon que nous pensions, à tort, originale, voire humoristique. C'était du 150e degré, inintelligible. Nous nous sommes plantés. Nous présentons nos excuses à toutes les personnes qui se sont senties atteintes par cet article”, avait écrit Libération. Pour rappel, le chroniqueur sportif, Matthieu Pécot, a décortiqué les performances des joueurs algériens avec un ton assez inhabituel pour le journal, provoquant l'ire de tout les Algériens, notamment les joueurs. “Chaouchi : 4. Le gardien de l'ES Sétif est surnommé Higuita en référence à son côté spectaculaire et à ses prises de risque débiles dans le jeu au pied. C'est sans doute aussi le fantôme de la légende colombienne qui l'a sommé de faire n'importe quoi avec ses cheveux. On se demande, en revanche, qui a bien pu lui conseiller de tartiner ses gants de margarine (0-1, 79'). Yahia : 4. Flippant, rassurant, flippant, rassurant, flippant… Yahia, yo-yo. Yebda : 7. Blond platine, DJ ! Le régulateur du jeu algérien, c'est lui. Il ambiance, donne le ton, balance le beat, oriente le jeu. Meilleur joueur de son équipe, facile. Lacen : 5. À côté du fluorescent Yebda, il n'y avait que de la place à l'ombre dans l'entrejeu algérien. Lacen en a fait les frais. (82'). Belhadj : 6. Né dans le Jura, formé à Lens, déformé à Gueugnon, le gaucher a échappé à ce que la prédestination voulait lui offrir : une vie de raté…”, lit-on dans la chronique.