Le tribunal près la cour de Boumerdès a condamné, avant-hier, deux ressortissants maliens, dont une femme, à 10 ans de prison ferme pour le chef d'accusation “détention et commercialisation de drogue, falsification et faux et usage de faux”. Un autre ressortissant de nationalisé nigérienne a, quant à lui, été condamné à 5 ans de prison ferme alors que cinq autres ont été acquittés. Le procureur avait requis la réclusion à perpétuité pour les huit accusés. Cette affaire remonte à juin 2009 lorsque les services de sécurité ont arrêté, dans un petit appartement situé à Tamenfoust à l'est d'Alger, une femme répondant au nom de O. Maria et son associé S. M., tous deux de nationalité malienne, en leur possession plusieurs quantités de drogue et des sommes d'argent. Six autres ressortissants dont quatre de nationalité malienne et deux de nationalité nigérienne, qui habitaient le même logement, ont été également arrêtés. Les perquisitions effectuées par les services de sécurité ont permis la saisie de 100 g de cocaïne, de 94 g de drogue traitée, de 33 capsules de cocaïne, plus de 950 euros et de 69 000 DA ainsi qu'un ordinateur. La drogue se trouvait dans des petits sachets que les membres du réseau s'apprêtaient à commercialiser. Selon l'arrêt de renvoi de l'affaire, les deux principaux chefs de cette bande sont entrés en Algérie munis de faux passeports. Présents hier au box des accusés, les huit accusés ont nié les faits qui leur étaient reprochés notamment le compagnon de O. Maria qui déclara au juge qu'il ne savait rien des activités de sa compagne et qu'il est venu en Algérie pour jouer au football dans une équipe algéroise. Mais le procureur lui a rappelé qu'avec un faux passeport, il ne peut exercer aucune activité légale en Algérie et que sa présence aux côtés de O. Maria, chef du réseau, n'est qu'une preuve de sa complicité. Finalement, seuls trois des huit accusés sont condamnés, alors que les cinq autres, dont une jeune étudiante malienne, sont acquittés.