Un jugement ordonnant l'arrêt de la grève illimitée au complexe sidérurgique ArcelorMittal Annaba a été prononcé hier par le tribunal d'El-Hadjar, a-t-on appris de source judiciaire. La direction générale d'ArcelorMittal Annaba avait intenté le jour même une action en référé (procédure d'urgence) à l'encontre du syndicat d'entreprise pour “grève illégale”, a précisé la même source. Les travailleurs du complexe sidérurgique avaient entamé lundi une grève “illimitée” à l'appel de leur syndicat d'entreprise pour faire valoir des revendications liées à l'augmentation des salaires et à l'investissement en plus de “l'application d'un avenant à la convention de branche signée entre la Fédération des travailleurs de la mécanique, de l'électricité et de l'électronique (FNTMEE) et la Société de gestion des participations de l'Etat Translob”, actionnaire à hauteur de 30% dans cette entreprise sidérurgique. Ce débrayage avait été décidé par les travailleurs il y a une dizaine de jours au cours d'une assemblée générale tenue à l'usine. Selon le secrétaire général du syndicat d'entreprise, M. Smaïn Kouadria, qui a fait état d'un suivi “massif” de cette grève et de “l'arrêt de l'ensemble des installations de l'usine”, la grève est “le résultat de l'échec des négociations avec la direction”. Dès la naissance de ce nouveau conflit de travail, la direction générale d'ArcelorMittal Annaba avait jugé cette grève “illégale” et averti que les journées non travaillées ne seraient pas payées, a indiqué son chargé de communication, M. Mohamed Guedha. L'usine ArcelorMittal Annaba emploie quelque 6 000 travailleurs. Sa capacité théorique de production est de 2 millions de tonnes d'acier liquide par an.