Un nouveau dispositif de formation destiné aux jeunes sans niveau d'instruction va être mis en place, à partir de la prochaine rentrée, par le ministère de l'Enseignement et de la Formation professionnels en collaboration avec le ministère de l'Education nationale. Ce dispositif, qui s'ajoute à l'offre de formation dispensée à travers les structures de la formation et de l'enseignement professionnels, a pour libellé “dispositif alphabétisation-qualification” et cible la catégorie des jeunes analphabètes. Débattue au cours de la conférence régionale qui s'est déroulée du 16 au 17 juin à l'IFP de Médéa, la préparation de la rentrée de septembre a permis aux participants de passer en revue les points relatifs à la poursuite des actions de modernisation administrative du secteur et à la mise en place d'une nouvelle démarche basée sur l'optimisation des conditions de prise en charge de la demande sociale de formation dans un contexte marqué par la forte pression qu'induiront les flux attendus du système éducatif, notamment en ce qui concerne le niveau de technicien supérieur. Mais également œuvrer à sensibiliser les jeunes sortant de l'éducation nationale des niveaux inférieurs afin d'arriver à une alimentation équilibrée des différentes sections des branches prioritaires dans le but de mieux répondre aux besoins des secteurs de l'agriculture, du BTPH, de l'industrie de transformation, du tourisme et de l'hôtellerie, etc. Selon M. Aït Boudaoud, directeur central au ministère de l'Enseignement et de la Formation professionnels, l'accent est mis pour arriver à une large satisfaction des besoins du marché et des programmes de développement de l'Etat sans pour autant perdre de vue les formations préparant aux métiers de l'artisanat qui sont partie intégrante de notre patrimoine ancien. Pour ce même responsable, il ne s'agira plus de continuer dans la voie de l'“orientation vers la vie active”, car il ne s'agira désormais plus de persister dans une démarche qui mène à l'échec. Pour ce faire, le ministère a mis en place une stratégie qui inclut dans la nomenclature de l'offre de formation de nouvelles spécialités en optimisant les capacités existantes en recourant à l'allongement des horaires de cours et en faisant travailler les établissements 6 jours sur 7, car le secteur s'attend à des arrivées massives de jeunes issus de l'éducation nationale, de niveau de terminale. La conférence a permis d'évaluer les conditions de prise en charge de la demande en formation à travers les différents établissements du secteur et d'envisager les mesures de renforcement à prendre pour faire face aux nouveaux flux de stagiaires.