L'inspecteur général au ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels, M. Akli Hamami, est revenu hier, lors de son passage à la Chaîne III de la Radio nationale sur la tenue, depuis hier, de la Conférence nationale sur la formation qui s'est ouverte hier à Sidi Bel Abbès. En sa qualité de président de la commission nationale chargée de préparer la conférence, il a présenté les points culminants de cette manifestation dont les travaux ont été ouverts par le président de la République en visite dans la région. D'ailleurs, M. Hamami a souligné que ce dernier annoncerait un certain nombre de mesures au profit de tout le système éducatif. Ce qui est sûr d'après lui est que «le Président Bouteflika accorde une importance particulière au secteur de l'éducation et à la formation professionnelle». Cette conférence a pour objectif de faire le bilan de la mise en œuvre des recommandations élaborées lors de la conférence de février 2008, de poursuivre et d'approfondir la concertation entre tous les acteurs et d'élaborer également un plan d'action à tous les moyens. Dans ce cadre, en application des recommandations de la précédente conférence, l'inspecteur général a précisé que «nous avons obtenu des bourses pour des stagiaires qui s'inscrivent dans les métiers manuels et ce pour répondre à l'appel du gouvernement, qui vise à privilégier les métiers dont nous enregistrons un déficit en matière de main-d'œuvre qualifiée». Lors de cette deuxième conférence, il est prévu d'étudier cinq thèmes, à savoir le développement des activités culturelles et sportives, le partenariat, l'accompagnement des jeunes avant, pendant et après la formation, et la prévention et la lutte contre les fléaux sociaux. «Ceci dit, il peut y avoir des recommandations tendant à améliorer les conditions de vie des stagiaires-étudiants, notamment la revalorisation des bourses et des pensions alimentaires», a-t-il dit. Pour la revalorisation de la bourse, l'invité de la radio a signalé qu'«une série de propositions a été faite au gouvernement». Il a été suggéré plusieurs variantes, «mais rien n'a encore été décidé avec le ministère des Finances», a-t-il tenu à préciser. Le secteur de la formation professionnelle a pour politique d'adapter continuellement le produit de la formation en fonction des besoins de l'emploi et de l'économie nationale. Dans ce contexte, il a annoncé la mise en place de plusieurs dispositifs, entre autres l'élaboration de la nomenclature, où tous les secteurs sont représentés dans des comités proches, «nous avons ainsi 300 spécialités réparties sur les centres», a-t-il dit à ce sujet. Et dans le cadre de la promulgation en février 2008 de la loi d'orientation sur la formation et l'enseignement professionnels, il a été décidé de créer un organe de concertation, notamment le concept du partenariat et l'observatoire de la formation professionnelle, qui va permettre d'adapter la formation aux besoins de l'économie nationale. Il y a aussi des conventions-cadres qui sont conclues avec des divers secteurs. L'inspecteur général au ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels a tenu à souligner, toutefois, que «la formation professionnelle n'améliore pas le niveau d'instruction. Cette dernière s'adresse à beaucoup de catégories de citoyens». Ainsi, depuis la dernière rentrée professionnelle, il a été mis en œuvre un nouveau dispositif baptisé «Alphabétisation qualification». Ce dernier cible les jeunes qui ont quitté l'école prématurément et qui n'ont jamais été à l'école. Ce dispositif va être mis en relation avec le ministère de l'Education nationale et l'Office national chargé de l'alphabétisation et également le ministère du Travail et ce, dans le cadre du contrat formation-insertion. Actuellement, les formations qui sont favorisées par le secteur répondent à trois priorités du gouvernement, à savoir la revalorisation et le développement des métiers de l'artisanat traditionnel, les métiers manuels tels le bâtiment, les travaux publics, l'agriculture dont il est constaté un déficit flagrant. Sur le plan des infrastructures, le secteur est doté de 1035 établissements ; il est ainsi prévu un programme de renouvellement de 20 000 sections d'équipements techniques pédagogiques, toutes spécialités confondues. «Nous avons les moyens nécessaires pour répondre à l'évolution technologique». A noter aussi que le secteur est doté d'un organisme (Centre de recherche) chargé de suivre les stagiaires diplômés et a pour mission d'effectuer des enquêtes. De plus, un projet est en cours d'élaboration pour permettre de fournir les statistiques des diplômés qui rejoignent le monde du travail ; ledit projet sera concrétisé en collaboration avec l'Union européenne, c'est un système statistique qui permettra d'assurer un suivi systématique. Nassima Bensalem