Le Front des forces socialistes (FFS) exige un procès juste et équitable dans l'affaire de l'assassinat du chanteur et militant de la cause amazighe, Lounès Matoub. Dans une déclaration rendue publique hier par la fédération de Tizi Ouzou, le FFS dit appréhender un “simulacre de procès”. Tout en dénonçant “le laxisme et les tergiversations judiciaires ainsi que les multiples pressions exercées autant sur la famille du défunt que sur les médias”, le secrétariat fédéral du FFS exige “vérité et justice” sur l'horrible assassinat de Matoub. “Après les simulacres de procès destinés à détourner l'attention de sa famille et de la population, le crime est resté à ce jour impuni”, constate le plus vieux parti d'opposition. Aux yeux de ce dernier, l'affaire est loin d'être close tant que “les commanditaires et auteurs du lâche assassinat n'ont pas été confondus, arrêtés et punis”. Le procès sera rouvert le 10 juillet au tribunal criminel de Tizi Ouzou. L'annonce a été faite par un porte-parole de la Fondation Matoub-Lounès à Taourirt Moussa, à l'occasion du 12e anniversaire de la disparition du Rebelle. La partie civile représentée par la sœur du chanteur avait présenté une liste de 50 témoins à auditionner. Parmi ces témoins, figurent des personnalistes politiques et des journalistes. Deux mis en cause dans l'affaire sont en détention depuis mai 2000. Il s'agit de Chenoui Abdelhakim et Medjnoun Malik. Ce dernier a observé une grève de la faim pour crier son innocence.