Le procès du père et du fils Cherbi cités dans l'affaire Matoub et poursuivis pour appartenance à groupe terroriste et non-dénonciation du crime a été renvoyé, hier, par la cour de Tizi Ouzou. Ce renvoi a été dicté par l'absence du fils Ahmed Cherbi en liberté provisoire depuis le 2 mars dernier, après treize mois de détention et par le désistement inexplicable de la défense. Hamid Cherbi et son fils Ahmed, habitant Beni Douala, avaient été arrêtés à Tizi Ouzou le 27 février 2002. Ils ont été présentés le 6 avril 2003 devant le juge d'instruction près le tribunal de Tizi Ouzou qui a ordonné leur mise sous mandat de dépôt. Cela dit, la Fondation Matoub-Lounès, dans une déclaration rendue publique à la veille de la tenue de ce procès dénonce ce qu'elle qualifie de «casting des élus à la culpabilité» dans l'affaire du chantre de l'amazighité, assassiné le 25 juin 1998, à Tala Bouinan (Beni Douala). Dans ce sens, la Fondation Matoub-Lounès exige le procès des véritables commanditaires de l'assassinat du rebelle lequel elle estime qu'il «attendra l'humeur et le gré des décideurs». A ce titre, la famille et la Fondation Matoub-Lounès considèrent que le procès du père et du fils Cherbi comme «un alibi pour occulter les véritables commanditaires».