De la bouche même du président de la République, l'Afrique aurait pu progresser encore plus vite dans certains domaines si elle avait reçu tout l'appui qu'elle attendait et qui lui avait été promis. Le mémorandum présenté par l'Algérie à l'occasion du sommet de Muskoka résume bien ce que le pays a fait dans le cadre du partenariat Afrique-G8. Il est question de savoir quelles sont les idées dans le domaine de l'amélioration de ce partenariat et qu'elle doit être la place de l'Afrique dans la gouvernance mondiale. L'Algérie revendique ainsi une représentation plus juste et plus équitable de l'Afrique au niveau du G20 qui a pour vocation de s'occuper beaucoup plus de la gouvernance mondiale économique et financière. L'Afrique, qui n'est responsable ni de la crise financière internationale ni du phénomène des changements climatiques, n'a pas pu, cependant, échapper à leurs retombées. Cette position qualifiée d'“historique” de l'Algérie a été rappelée par le professeur Bachir Mustephai, au cours d'une conférence qu'il a animée, hier, au centre des études stratégiques du quotidien Ech Chaâb. Pour le conférencier, il est temps de mettre un terme à la politique des aides c'est-à-dire des crédits à taux bonifiés au profit des pays en voie de développement. Ces derniers ont, a-t-il indiqué, besoin d'être accompagnés dans leurs efforts de développement à travers la mise en place de mécanismes à même de relancer leurs secteurs industriel, agricole, les PME/PMI et le transfert technologique. Les pays africains qui ont une relation directe et permanente avec le marché international doivent, selon lui, faire partie de cette organisation mondiale des pays les plus industrialisés. De par le constat établi par l'Algérie sur le partenariat Afrique-G20 et la déception qu'elle a affichée fait d'elle, a affirmé M. Mustaphai, l' “avocat diplomatique” des pays africains. Toutefois, pour que ces pays puissent gagner l'estime et le respect de ceux les plus industrialisés, ils doivent faire valoir sur leurs territoires respectifs certains principes tels que la démocratie, la transparence dans la gestion, la bonne gouvernance, une économie fondée sur le savoir… Car, les pays occidentaux ont d'ores et déjà créé des zones interdites qui ne sont ouvertes qu'aux pays véritables partenaires. Et la Banque mondiale avait sélectionné en 2009 quatre pays africains dont l'Algérie, l'égypte, le Nigeria, capables de devenir membres de ces organisations internationales.