Le Programme de renforcement des capacités exportatrices des PME algériennes (Optimexport) et l'Agence nationale de promotion du commerce extérieur (Algex) organiseront, mercredi à Alger, une rencontre au profit des professionnels de la filière boissons gazeuses et jus de fruits afin de les informer sur les opportunités de développement de la filière à l'international. Lors de cette rencontre, il sera procédé à l'analyse du potentiel de l'offre de cette filière et de ses objectifs, en identifiant les marchés cibles à l'exportation et le positionnement de la concurrence, et à l'étude des exigences réglementaires en matière de mise à niveau qualitative et quantitative. Des méthodologies d'approche devant permettre à l'Algérie de tirer profit des opportunités de développement sur les marchés extérieurs seront également proposées au cours de la rencontre, dont l'objectif est de “donner aux PME du secteur concerné l'opportunité de mieux comprendre les enjeux de la filière sur des marchés d'exportation”. Pour une meilleure performance à l'export de la filière, les organisateurs estiment que “la mise à niveau en termes de certification alimentaire HACCP, de labellisation et de traçabilité s'impose”. Ils ont souligné, à ce titre, quelques exigences urgentes à satisfaire notamment “un marché mieux régulé ainsi que l'appropriation et le respect d'un référentiel normatif par l'ensemble des acteurs activant dans ce secteur”. Ils ont fait remarquer, dans ce contexte, que le marché mondial des boissons rafraîchissantes sans alcool (BRSA) “est l'un des secteurs les plus dynamiques et devrait connaître, en volume, une progression moyenne annuelle de 4,3% d'ici 2011”. En Algérie, le marché des boissons gazeuses est en nette évolution au regard de la consommation nationale moyenne qui est passée, selon la même source, de 35 litres par habitant et par an en 2005 à 49 l/hab/an en 2007. L'Algérie importe seulement 1% des eaux embouteillées et des boissons gazeuses grâce à un secteur privé dominant qui assure une couverture de la quasi-totalité des besoins nationaux, a-t-on ajouté. Cependant, des études relèvent “un nombre considérable d'opérateurs informels, faute d'une réglementation complète notamment en matière de typologies de produits, de conditions et normes d'hygiène et de professionnalisation des producteurs”, selon le programme Optimexport. Selon ce programme, sur les 1 465 entreprises inscrites au CNRC, 400 à 500 sont de véritables professionnels de la filière et font face à une rude concurrence peu soucieuse des règles d'hygiène et de la sécurité sanitaire, ce qui constitue un véritable frein au développement de cette industrie.