On n'arrête pas de démolir en créant une sensation d'angoisse et de peur chez les habitants de l'ex Michelet. Après les trois bâtiments 13, 14 et 19 de la rue colonel Amirouche et les bâtis de la rue Bounouar, menant vers Aït Yahia, l'école de garçons, qui aura suscité nombre de tergiversations avant la décision finale vient de connaître le même sort. L'émotion est à son comble. Les parents d'élèves ne savent plus où donner de la tête. Ils s'attendaient à une stabilisation de la scolarité de leurs enfants, d'autant plus que cette année, ces derniers ont été perturbés par les déplacements, dans l'espoir de retrouver leur école renforcée et sécurisée pour la rentrée 2010-2011. Leur innocence n'a pas été capable de saisir l'ampleur du danger ; cette école qui a abrité des générations post-Indépendance vient d'arriver à terme de sa destinée. L'ordre de démolition tombe comme une sentence funeste qui vient compléter la liste du projet de destruction massive du bâti de la ville. “Tout est fin prêt pour la démolition”, nous dira un propriétaire d'immeuble à l'entrée de la cité. Angoisse et incertitude pour des dizaines de locataires, habitants et commerçants : “Nous ne pouvons rien faire d'autre qu'attendre dans l'espoir qu'une indemnisation vienne réconforter un tant soit peu le malheur qui nous a frappé”, dira un commerçant complètement abattu. C'est donc tranché qu'après l'école ce sera au tour d'autres bâtiments de finir à néant. sLe sort des autres plus ou moins lointains dépend de l'évolution de la nature. À vue d'œil, la chaussée qui se détache du trottoir – côté haut – et le trottoir qui s'enfonce au-dessous du niveau de la chaussée – côté bas – donne un topo sur la triste réalité.