Le phénomène fut décelé dans les années 1950. Une vingtaine d'années plus tard, dans un rapport établi par un bureau d'études français, l'on confirme que le terrain sur lequel est bâtie la ville de Aïn El-Hammam s'affaisse de 2 cm par an. Le système de drainage a été effectuée à l'aide de buses 300 perforées et enterrées à 3 mètres sous sol. Dans l'immédiat, d'autres travaux ont été poursuivis, notamment la canalisation des eaux usées et des eaux de pluies réalisée avec des buses en PHD (PVC). Pour cette année, d'autres mesures sont prises par la wilaya et les autorités locales pour essayer de trouver une solution radicale au problème. Récemment, un laboratoire français a été engagé afin d'étudier le phénomène, apprend-on auprès du premier responsable de la commune, M. Ben Meziane. Le projet est confié au laboratoire Hydro-Environnement qui, selon un adjoint à l'APC, engagerait huit satellites dans cette perspective. Des photos satellites de la ville de l'ex-Michelet seront prises, avec une moyenne d'une photo chaque 3 jours. Les zones les plus touchées restent celles du côté nord-ouest de l'ancienne ville, sur la route nationale n°15, la rue du colonel Amirouche, ainsi que le bloc 19, au cœur de la ville. D'autres symptômes d'un éventuel glissement ont été constatés, notamment sur la rue Bounouar M'hana, sur certaines bâtisses et la chaussée… Pendant ce temps, toute autorisation de construire est suspendue, nous dira le P/APC qui estime : “Aucune construction ne sera autorisée avant la fin de l'étude…”. Une occasion également pour ce responsable de lever le voile sur les constructions illicites dans la commune. “Les gens construisent sans prendre en compte les dangers existants. Des coopératives ont construit leurs habitations sans permis et sans autorisation ! Cela représente non seulement un danger pour eux, mais c'est également intolérable au regard de la loi. Nous avons pu empêcher la poursuite de certaines de ces constructions illicites. Ce qui arrive, c'est l'affaire de tous, une seule personne ne peut pas parer au problème. On doit prendre conscience des réalités de notre petite ville et se préserver du danger autant que faire se peut”, dira-t-il. Sur le plan de l'urbanisme, la commune vient de bénéficier de 60 logements dans le cadre de l'OPGI, au niveau de Sidi Ali Ouyahia, une zone non touchée par l'affaissement de terrain ; il sera également procédé à la démolition du marché couvert, touché par l'affaissement, apprend-on de même source.