Le laboratoire de production de semences de pomme de terre, projet implanté à Sebaïne, à l'est de la wilaya de Tiaret, et inscrit dans le cadre de la coopération entre l'Algérie et la Corée du Sud, a reçu, ce jeudi, la visite d'une délégation de l'Agence coréenne de coopération internationale (Koica), son partenaire direct. Cette représentation est composée de MM. Cho Won Ho et Shin Kyo Seung, respectivement vice-président de Koica et son représentant, résidant dans notre pays. Cependant, l'avancement des actions menées jusque-là, objet de la visite, a enregistré une évolution perceptible, selon le vice-président de Koica qui considère spectaculaires et substantielles les relations entre l'Algérie et la Corée du Sud. En substance, M. Cho Won Ho a avoué que le marché algérien est séduisant à plus d'un titre dans la mesure où il trouve un grand intérêt auprès des opérateurs et hommes d'affaires sud-coréens. Dans ce sillage, il n'a pas omis de mettre en exergue, outre ce laboratoire de production d'une nouvelle génération de pommes de terre à Tiaret, un bon nombre de projets portant sur l'élevage de crevettes (aquaculture) à El-Marsa, dans la wilaya de Skikda, et à Ouargla, la réalisation d'une usine d'appareils électroménagers à Sétif, conclut entre la firme coréenne Samsung et le groupe algérien Cévital, ainsi que la création d'un centre d'assistance en informatique à Alger, en collaboration avec le ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication. Pour revenir au laboratoire de Sebaïne, il y a lieu de rappeler qu'en plus de son objectif qui s'articule autour de la diversification variétale, à même de rasséréner la fragilité génétique, il contribuera aussi à l'initiation des programmes de productions destinés à l'exportation de la pomme de terre. Le choix du site s'est porté sur la ferme-pilote de démonstration et de production de semences de l'Institut technique des grandes cultures (ITGC), en raison des sols indemnes des différents agents pathogènes spécifiques à ce tubercule. Dans le souci de garantir une meilleure conduite de production de semences, notamment la production de mini-tubercules, l'Institut national de la recherche agronomique d'Algérie (InRAA) a identifié auprès de Koica la nécessité de former quatre cadres (ingénieurs et techniciens) qui ont bénéficié d'une formation de trois mois, portant sur la technique de la culture méristème, en Corée du Sud. Selon, Zebbar Ahmed, directeur du laboratoire, l'objectif assigné est de produire annuellement 30 000 tubercules des variétés européennes, désirée et spounta, ainsi que la variété coréenne, chubaek, alors que cette année, pour le compte de la deuxième année, la production a été de 39 000 tubercules.