Réalisé dans le cadre de la coopération algéro-coréenne, ce laboratoire améliorera l'offre en semences à hauteur de 10%. Dans la perspective du renforcement de sa sécurité alimentaire, l'Algérie prête une attention particulière à la production des semences, notamment celles de la pomme de terre. En effet, le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, procédera, aujourd'hui, à l'inauguration du laboratoire de production de semences de pomme de terre, sis dans la commune de Sebaïne, wilaya de Tiaret. Réalisé dans le cadre de la coopération algéro-coréenne, ce laboratoire permettra d'améliorer l'offre en semences de pomme de terre à hauteur de 10% des besoins nationaux. Autre objectif assigné par cette infrastructure est l'accroissement de la production de semences certifiées de prébase. Cela garantira un meilleur approvisionnement du marché en semences de qualité et à des prix réduits. Par ailleurs, ce laboratoire contribuera non seulement à la diversification variétale, à même de minimiser la vulnérabilité génétique, mais aussi à l'initiation des programmes de production destinés à l'exportation. La filière pomme de terre occupe une place stratégique dans le cadre de la nouvelle politique de renouveau agricole et rural initiée par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural, et projetée dans la perspective de mise en oeuvre du Programme national de développement économique 2010-2014. Il est utile de souligner que le choix du site s'est porté sur la ferme pilote de démonstration et de production de semences de l'Institut technique des grandes cultures (Itgc), localisé dans la commune de Sebaïne, wilaya de Tiaret, en raison des sols indemnes des différents agents pathogènes spécifiques à la pomme de terre. Aussi, pour assurer la maîtrise de la production de la pomme de terre de semences, huit ingénieurs algériens ont reçu des formations en Corée du Sud, dans trois domaines, à savoir le transfert des techniques liées aux semences de pomme de terre, 2 ingénieurs de production, au laboratoire, 4 ingénieurs et enfin les techniques de culture de tissus, 2 ingénieurs. En Algérie, le personnel du laboratoire a conduit avec succès les travaux sur les techniques et les manipulations liées aux cultures hydroponiques et aux cultures de tissus de pomme de terre, en collaboration avec les experts coréens, présents sur le site pour le démarrage du projet. En prévision d'une maîtrise totale du cycle de production des mini-tubercules, l'Institut national de la recherche agronomique d'Algérie (Inraa) a identifié auprès de l'Agence coréenne de coopération internationale (Koica), son partenaire coréen, la nécessité de former ces techniciens sur la technique de la culture méristème.