En plus de sa vocation agropastorale, la wilaya de Tiaret est devenue, ces dernières années, une région de production de la pomme de terre. Cependant, les pouvoirs publics n'ont pas lésiné sur les moyens pour propulser cette région au devant de la scène économique en incitant la création, en partenariat avec la Corée du Sud, d'un laboratoire de production de semence de ce tubercule. Son inauguration a fait le premier point de chute du ministre de l'Agriculture et du Développement rural, M. Rachid Benaïssa, en visite de travail, hier, dans cette wilaya. Accompagné de l'ambassadeur de la République de Corée en Algérie, M. Choi Sung-joo, et du président de l'Agence coréenne pour la coopération internationale, le ministre s'est enquis de l'état des lieux de cette infrastructure dont l'objectif est de redynamiser la filière pomme de terre à travers l'introduction de procédés techniques et scientifiques modernes. Rattaché à l'Institut national de recherche agronomique (INRA), ce projet, conçu au niveau de la commune de Sebaine, à 35 bornes à l'est de Tiaret, est appelé à produire jusqu'à 30% du marché national en semence de pomme de terre. “En plus de son effet sur le plan économique national, cette action nous permet de renforcer les relations entre les institutions de recherche des deux pays, notamment avec l'Institut coréen des cultures des Hauts-Plateaux, et de réunir les conditions pour l'accroissement de la coopération au domaine de l'agroalimentaire et aux technologies de développement des semences et plants”, fera remarquer M. Rachid Benaïssa. La délégation ministérielle s'est ensuite dirigée vers la ferme-pilote Si Abdelkrim, à Si El-Haouès, laquelle, sur la base d'une convention conclue avec le laboratoire, aura à recevoir de ce dernier du mini-tubercule pour en faire la production de semences. Au demeurant, il y a lieu de préciser que ce projet cofinancé par les deux parties à hauteur de 1,8 million de dollars pour la partie coréenne et de 10 milliards de centimes pour l'Algérie, par le biais du ministère de l'Agriculture, sera suivi par le Centre de certification des plantes et semences. Par ailleurs, le ministre de l'Agriculture a conclu sa tournée au niveau de la jumenterie Chaou-Chaoua où il a visité le chantier de construction d'un centre d'insémination artificielle pour ovins, bovins et équins dont le taux d'avancement est estimé à 45%. Ce dernier, dont les travaux ont été entamés à la fin du mois d'avril dernier, et dont le délai de réalisation est fixé à 12 mois, est conçu sur une assiette de 5 300 m2 pour une enveloppe financière de près de 6 milliards de centimes. Il comportera, entre autres, un bloc administratif auquel seront joints une aire de collecte, un bâtiment d'élevage avec deux bergeries et deux écuries, ainsi qu'un logement de fonction. Toutefois, pour revenir à la production de la pomme de terre, M. Rachid Benaïssa, outre les résultats attendus du laboratoire de Sebaïne, se dit confiant quant à la régulation du marché de ce tubercule en s'appuyant sur le système Syrpalac 2, mis en place par le ministre de l'Agriculture et du Développement rural en Algérie et dont l'objectif premier est de garantir les revenus des agriculteurs et lutter contre les spéculations sur les produits de large consommation.