J'ai le regret M. le ministre des Transports de venir dénoncer les excès déployés par l'administration des transports portant ainsi atteinte aux notions fondamentales de justice et d'équité. En effet, ces dérives ébranlent l'égalité des candidats pour le passage d'un examen et l'on assiste à la confection des listes d'examen que ni la logique, ni la raison, ni même le raisonnement par l'absurde ne sont arrivés à débusquer les critères d'appréciation. En conséquence, je dénonce l'ignorance profonde ou délibérée dans l'altération des droits des candidats et dans la législation en matière d'examens et concours. Le quota arbitraire décrété par l'administration des transports arrêté à 20 candidats par session (avril 2007 et janvier 2008) alors qu'il ne s'agit que du minimum requis pour l'organisation d'une session, réduction injustifiée et arbitraire puisque la wilaya de Relizane a présenté plus de 40 candidats et plus de 30 aux tout premiers examens. L'accumulation de dossiers complets aux droits d'examen acquittés auprès du CNEPD (environ 70) conséquence de la violation d'un droit constitutionnel, celui de passer un examen en temps opportun. La prise en otages de nos enfants et d'une manière indirecte de notre activité pour l'instauration d'un climat de clandestinité favorable à la transgression du règlement et à l'exposition à la vulnérabilité. La différenciation sélective opérée par la direction des transports pour désigner parmi les enfants de directeurs d'auto-école ceux qui doivent passer le CAPP et ceux alignés au rang des reclus pour une cause indéterminée malgré la régularité du dossier. La perméabilité et la porosité des frontières de notre wilaya permettant l'infiltration de citoyens venus de nulle part pour présenter le CAPP en toute quiétude au détriment de nos enfants. Le doute et la suspicion semés dans les rangs de la corporation et même la méfiance à un point tel que l'on s'est demandé si la constitution des listes obéissait à une procédure secrète ou à la concession d'un privilège. Le défaut d'affichage de date d'examen, de liste des participants à l'insu des autres candidats, de peur de découvrir les favoris de la direction, les clandestins dans la wilaya et la forte participation féminine aux prédispositions naturelles peu compatibles à l'exercice de cette profession représentant les 25% de l'effectif squelettique (5/20). Le filet aux mailles serrés tissés et déployés par l'administration des transports pendant 4 ans n'a décanté que 41 candidats répartis en deux sessions alors que plus de 3/5 des dossiers complets gisent dans les abysses des transports. Quel est donc le pouvoir de ce filtre magique aux capacités de rétention qui défient le sens de la raison sachant pertinemment l'issue fatale de cet examen consécutivement à la session de janvier 2008 après plus d'un an de laxisme et de tergiversations, l'administration des transports a orchestré un simulacre d'examen en date du 18 juillet 2009 annulé suite à un fax ministériel ? Si l'instruction est publique et obligatoire, il n'en est rien pour les examens au niveau de Relizane où ils ont revêtu le caractère limitatif, sélectif, ségrégatif et arbitraire, c'est le constat amer et la déduction logique que je viens de tirer de cette situation carcérale.Il s'agit d'une violation de la Déclaration universelle des droits de l'homme où tous les citoyens jouissent des mêmes droits. Situation déroutante pour les candidats, inquiétante pour les parents et compromettante pour les instances suprêmes. Je ne saurais me résigner à une telle injustice M. le ministre et sollicite un droit de regard perspicace de la part de l'autorité suprême dans cette nébuleuse administrative qui a mené nos enfants en bateau vers un naufrage pendant 4 années. Usant de l'autorité que vous confère le droit s'agissant de nos enfants et de notre relève bafouée dans son droit, offensée dans sa dignité, incitée à l'exil et encouragée à la délinquance; je fonde l'espoir sur l'intérêt particulier que vous ne manquerez pas de porter à juguler les élans dévastateurs d'un commis de l'Etat là où l'installation de l'informel a balayé l'institution officielle, à identifier le mobile et l'objet de la séquestration de près de 70 dossiers complets aux droits d'examen acquittés au CNEPD pendant près de quatre années à la veille de profondes réformes susceptibles de porter atteinte aux droits acquis des candidats. Touhami Abdeslem Secrétaire du syndicat des auto-écoles de Relizane