En dépit du soutien technique apporté par les services du secteur de l'agriculture aux centaines d'agriculteurs en vue d'assurer une récolte conséquente, notamment en matière d'orge et de blé dur, rien n'est venu satisfaire cette attente, comme cela a été le cas l'an dernier. Plusieurs raisons sont évoquées, même si pour nombre d'agriculteurs, il s'agit plutôt d'une déchéance résultant d'un manque de pluie que même les services concernés ont mis en exergue depuis le lancement de la campagne agricole, en octobre dernier. Bien que la normale annuelle fût enregistrée en l'espace de deux mois seulement, soit en novembre et décembre derniers, avec une moyenne de 200 mm, cela n'a pas suffi aux professionnels de prendre le risque, tellement la période des gelées s'est longuement installée jusqu'à la fin du mois de mars, un fait ayant contraint les quelques habitués à se résigner et à reporter l'opportunité à des jours meilleurs. D'ailleurs, faut-il le signaler, trois agriculteurs sur quatre ont choisi la voie de garage, un fait marqué par les grands espaces restés en jachère, alors que l'an dernier, nombreux sont les agriculteurs ayant sollicité l'aide de leurs homologues des wilayas limitrophes pour l'acquisition de moyens de stockage. Pour certains cadres de la DSA, la situation n'est pas alarmante du fait que la région d'El-Bayadh est connue plus pour sa vocation pastorale qu'agricole. À ce titre, notre source fait remarquer que même dans les objectifs arrêtés par le ministère de tutelle, jamais il n'a été fait allusion à des performances en dehors de l'élevage ovin, qui reste le point cardinal de tout ce qui a trait à l'activité agricole. Seulement, il y a lieu de signaler que sur les 15 000 hectares de terres prévus pour cette année, plus de la moitié n'a pas été labourée, ce qui explique la maigre moisson estimée à quelques dizaines de quintaux de blé, d'après les premières estimations élaborées jusque-là.