La prison au bout d'un séjour dans son pays natal. C'est ainsi qu'a voulu finir ses vacances un jeune émigré de Bachdjarah en se croyant au-dessus des lois du pays. Son délit ? Atteinte, agression et blessures volontaires sur un fonctionnaire pendant l'accomplissement de son travail au sein même d'une institution judiciaire. Le fonctionnaire en question n'est autre qu'un policier chargé de la sécurité à l'entrée du tribunal d'Hussein-Dey. Les faits remontent au 4 août dernier quand le jeune émigré, portant un pantacourt et une canette de boisson gazeuse à la main, s'est présenté dans la matinée au tribunal pour y retirer des papiers administratifs. Le policier en faction l'accoste et lui demande de rebrousser chemin et de revenir “avec une tenue décente”. Chose qui n'a pas été du goût de l'émigré qui lui manquera de respect. Il sera alors transféré au poste de police du tribunal pour une vérification d'identité ce que, selon le policier, l'émigré a refusé en soutenant qu'il avait des connaissances. Et là, note le rapport de la police, le jeune lui “donna un coup de pied à l'organe génital. Le coup était tel que le policier tombe à la renverse et se cogne la tête à une armoire. L'agresseur continue de lui asséner des coups de pied et des coups de poing en plein visage”. Il n'a dû son salut, révèle le même document, “qu'à l'intervention de ses collègues qui ont pu maîtriser” l'agresseur. Le policier sera transféré vers l'hôpital de Kouba où le médecin légiste lui délivrera un certificat médical de constat de coups et blessures volontaires avec une incapacité de travail de 15 jours. Un document qui appuiera la plainte qu'il a déposée auprès des autorités compétentes, tout en insistant sur le fait qu'il n'a, à aucun moment, agressé ou manqué de respect à son agresseur. Ce dernier reconnaîtra, d'ailleurs, les faits qui lui sont reprochés lors de son interrogatoire, affirmant que “le policier l'a giflé et insulté, ce qui l'a poussé à bout et à son agression physique”. Il reconnaîtra également “qu'en étant émigré, il ignorait les conséquences voire la gravité de son geste dont il s'est dit prêt à en assumer la responsabilité”. L'affaire a été traitée, ces derniers jours, par le tribunal d'Hussein-Dey qui a rendu son verdict : 1 an de prison ferme et 200 000 DA de dommages.