“C'est Sonatrach qui devait bénéficier des 8% d'actions cédés par la société australienne qui exploite la mine d'or d'Amesmessa, à une société égyptienne. L'état doit intervenir pour remettre les choses dans leur contexte. Ceci aurait permis à l'Algérie de détenir la majorité des actions”, a déclaré Louisa Hanoune, hier, lors d'une conférence de presse animée à Zéralda. L'affaire dite Djezzy était aussi à l'ordre du jour de la conférence puisque la secrétaire générale du parti des travailleurs se dit être d'accord avec les décisions de l'état de ne pas vendre la société de téléphonie mobile. Mme Hanoune lancera un appel pour que l'état puisse récupérer l'un des fleurons de l'industrie nationale, à savoir le complexe d'El-Hadjar. “Nous sommes contre la vente de Djezzy pour une société étrangère. Et puis certains parlent d'investissements de Djezzy en Algérie. Ils sont où ces investissements ou autres infrastructures, il n'en est rien. Aussi, l'état doit impérativement récupérer le complexe d'El-Hadjar”, dira-t-elle. Louisa Hanoune n'a pas manqué de fustiger, à cette occasion, la récente décision du ministre de l'Industrie qui avait annoncé la vente des pharmacies publiques. “C'est quoi cette position du ministre de l'Industrie qui voulait vendre les pharmacies publiques ? Heureusement que le ministre de la Santé a rectifié le tir en annonçant que cela va de soi avec le programme de la LFC 2009”, ajoutera-t-elle. La secrétaire générale du PT parlera aussi de la réforme de la santé, de la carte Chiffa, mais aussi de la surveillance de l'investissement. “On parle de réformes de la santé et des cartes Chiffa ; 20 millions d'algériens risquent de se retrouver sans aucune assurance maladie. C'est une politique de la terre brûlée qu'adopte le gouvernement. 284 milliards de dollars d'investissements qu'il faut surveiller, ceci afin de réunir toutes les chances possibles pour une véritable relance économique. à quel niveau sont gérés tous ces projets : le ministère, la wilaya ou la commune ? Cette anarchie persiste comme lors des années de braises, ce qui ouvre la voie aux détournements”, indiquera-t-elle. Cela dit, Mme Hanoune a tenu à saluer l'initiative du ministre des Travaux publics qui a décidé la réouverture de 50 entreprises liées à son secteur, mais cela ne suffit pas, juge Mme Hanoune. “Je salue l'initiative du ministre des Travaux publics qui a décidé la réouverture de 50 entreprises, ceci au même titre que le ministre de l'Agriculture qui en fait de même dans son secteur. Mais cela est loin d'être suffisant, car il faut globaliser ce processus au niveau de tous les autres ministères.” Pour Louisa Hanoune, le temps est venu pour que l'Algérie passe à une nouvelle phase, celle de la reconstruction. Il est grand temps que notre pays sorte de cette période de transition et se libère définitivement des institutions héritées du parti unique. Louisa Hanoune a profité de cette conférence pour évoquer le prochain congrès mondial ouvert (CMO) au mois de novembre prochain. “Il y aura 250 militants travaillistes étrangers qui seront présents lors de ce congrès et 400 congressistes algériens”, précisera à ce sujet Mme Hanoune. Cette dernière a fait le tour des questions qui sont en rapport avec le développement et l'économie nationale. Enfin, tout en s'attaquant à la spéculation qui, dira-t-elle, “ne peut être contenu qu'à travers l'ouverture des marchés gérés par le secteur public”. La secrétaire générale du Pt annoncera aujourd'hui la date de la tenue du congrès national du parti des travailleurs, elle qui s'est contentée de dire qu'il aura lieu dans les prochains jours.