Passer par des agences de voyages qui parfois ne remplissent même pas correctement les formulaires de demande revient en définitive à perdre du “temps et de l'argent”, avertit-on au consulat américain. S'il est permis pour tous, le rêve américain obéit cependant à quelques règles : la première d'entre toutes est d'abord d'accéder au territoire américain. Mais pour y arriver, il faut observer des règles strictes et ne pas se fier aux … vendeurs de rêve que sont les agences de voyages, lesquelles promettent des visas aux demandeurs au motif de jouir de rapports privilégiés avec le consulat américain à Alger. “Certains demandeurs pensent qu'il faut passer par les agences de voyages pour avoir le visa. On a découvert que certaines agences de voyages font croire aux gens qu'elles travaillent en étroite collaboration avec le consulat alors que ce n'est pas vrai”, a démenti hier le consul, Jennifer Noisette, lors d'une rencontre avec la presse au siège de l'ambassade à Alger. “La demande de visa est personnelle et le demandeur est responsable de sa demande”, a indiqué la diplomate. Passer par des agences de voyages qui parfois ne remplissent même pas correctement les formulaires de demande revient en définitive à perdre du “temps et de l'argent”, a-t-elle averti. Mais cette charge ne veut nullement dire que les Américains sont hostiles aux agences de voyages. “Nous n'avons rien contre les agences de voyages, mais nous rappelons que nous n'avons aucun intermédiaire”. Les demandeurs et les éventuels candidats à l'immigration n'ont pas besoin donc de recourir aux services de ces agences dans la mesure où ils peuvent eux-mêmes formuler la demande. Cependant celle-ci ne conduit pas nécessairement à la délivrance de visa. La découverte de “faux documents” ou encore “l'absence d'un statut social” pour le demandeur sont toujours des motifs de rejet de la demande. Rien qu'en 2009, l'ambassade des Etats-Unis a accordé 798 visas dans le cadre de la loterie et 1 089 visas “toutes catégories confondues”. Environ 23% de dossiers ont été rejetés. Depuis une année, un nouveau programme dénommé “Welcome America” a été mis en place pour prodiguer des conseils aux futurs migrants. Il consiste à orienter, sensibiliser, et fournir toute l'information nécessaire sur l'Amérique. Sur un autre registre, le consul a appelé les détenteurs de la citoyenneté américaine à s'enregistrer au consulat. “C'est pour les recenser et leur offrir des services en cas de besoin”, a précisé Jennifer Noisette. “Si un citoyen américain, par exemple, a un problème avec les autorités sécuritaires algériennes, il doit nous informer dans les quarante-huit heures suivant l'arrestation”, a-t-elle dit, non sans rappeler qu'ils doivent toutefois respecter les lois algériennes. Environ 1 500 Américains sont actuellement établis en Algérie. À une question pour savoir s'il y a de responsables algériens inscrits au consulat, la diplomate, évasive, a indiqué que les informations sont confidentielles. Mais le rêve américain reste toujours permis : la loterie ne sera pas supprimée, a assuré Jennifer Noisette.