Vitrine de l'université Larbi-Ben-M'hidi, la tour, un mastodonte de 13 étages, au coût de plus de 40 milliards, devant abriter le rectorat et ses services administratifs, n'est pas encore fonctionnelle. Il semble qu'à propos de sa réception, l'université et la Dlep ne sont pas tout à fait sur la même longueur d'onde ; on parle de problèmes techniques. En effet, cette construction, inscrite en novembre 2004 avec une enveloppe initiale de 15 milliards de centimes, est, aujourd'hui, à 40 milliards 520 millions de centimes après avoir fait l'objet de 4 réévaluations. Une première de 10 milliards de centimes le 21/01/2006, puis une autre le 31/10/2007 d'un milliard et la dernière, 5 milliards 520 millions, en juin 2009. On a ajouté des lots à la consistance physique, comme la réfection, le revêtement mural et des travaux secondaires. Au niveau de l'université, laquelle collabore avec la Dlep, on a pris la précaution de ne procéder à aucune réception avant de s'assurer d'abord des tests de conformité, des ascenseurs aux normes internationales, ensuite l'électricité et la sécurité électrique, et ce par un renforcement, et, enfin, des tests de charge : les dalles vont-elles supporter le poids des deux ascenseurs deux fois 630 kg et du monte-charge 1000 kg ? Le CTC sera sollicité pour ces tests. L'établissement, qui a proposé de vérifier lui-même la conformité, outre une expertise interne, a sollicité pour assistance, fin juillet dernier, un expert de l'Entreprise nationale d'agréage et de contrôle technique (DR-Béjaïa), une entreprise étatique chargée de la vérification des installations. Quant à la climatisation, les travaux sont, a-t-on encore précisé, à l'arrêt depuis le mois de juin pour problème de raccordement. Les unités de cette dernière, qui allaient être installées sur la dernière dalle, ont fini par être placées en bas, près de l'auditorium. Côté Dlep, on avance qu'effectivement, l'université a demandé les fiches techniques des ascenseurs et qu'il y a un problème de raccordement de la climatisation. La Dlep, en concertation avec Sonelgaz, estime que l'énergie électrique disponible au niveau de l'université, deux postes de 630 Kwa, est suffisante. Aucun essai n'a été fait. Cependant, l'on dispose d'une enveloppe de 800 millions de centimes pour la réalisation d'un poste transformateur. La Dlep a lancé la consultation sur l'alimentation de la climatisation en électricité. L'on ne manque pas de soulever, au niveau de la Dlep d'Oum El-Bouaghi, le vol de matériel dans l'enceinte de l'université. C'est ainsi qu'au début du mois en cours, le rectorat a été saisi sur le vol de la carte SIM du monte-charge. Il y a eu également la disparition d'un régulateur de vitesse. Entre l'université, exigeante, et la Dlep, confrontée à ces problèmes, le temps passe et l'on se demande combien de temps devra-t-on encore attendre pour enfin réceptionner cette tour encore vide et exposée aux dégradations, même minimes ; l'étanchéité est déjà infiltrée en plusieurs endroits, nous a-t-on dit.