Encore une déclaration pessimiste d'un entraîneur en charge, qui plus est, de deux sélections nationales. D'après lui, nos joueurs, à quelque 2 ou 3 exceptions près, ne possèdent pas le niveau requis pour disputer la compétition internationale. Déclaration sur un plateau d'une chaîne de TV étrangère qui n'engage en principe que son auteur. Propos à vif qui pourraient ne susciter aucun commentaire si ce n'est que cet entraîneur est le responsable de deux formations nationales de jeunes appelées à jouer les qualifications des jeux Olympiques 2012 et la phase finale de la toute prochaine Coupe d'Afrique conçue pour les joueurs locaux, la fameuse Chan. Les deux compétitions se disputent, bien sûr, face à des adversaires du continent. En clair, cela veut dire que nous ne pouvons rivaliser techniquement avec nos adversaires. Pourtant, tout le monde sait, que dans leur majorité, ils n'ont pas les moyens dont nous disposons. Alors, où se trouve l'erreur ? Où est le maillon faible ? Les structures dirigeantes ? Les clubs ? Les entraîneurs ? A-t-on travaillé et accompli les efforts nécessaires auprès de ces jeunes que des responsables en activité accusent de plus en plus souvent d'être inéligibles pour le niveau international ? Est-ce un constat ou une réalité qui touche l'ensemble de nos pratiquants en herbe, dans tout le pays, notamment dans sa profondeur ? Des jeunes qui ont besoin de compétences avérées, pleinement disponibles pour les encadrer, les former, les aider, les booster. Le simple amateur de football relève lui que le travail continue à se faire uniquement en haut de la pyramide. Parce que cela a ses “avantages”. C'est différent de ce qui se fait avec des clubs qui nous donnent des leçons en matière de structuration et de projection sur l'avenir. Pour nombre de nos prochains adversaires, beaucoup moins nantis, la formation et le travail sérieux, permanent, auprès de leurs jeunes, leur ont permis d'accéder, souvent avec succès, au niveau international et même mondial. Cela leur donne également l'embarras du choix en matière de joueurs sélectionnables avec lesquels ils peuvent activer en permanence sans attendre le OK des clubs étrangers. Exprimons le simple souhait de voir nos entraîneurs qui ont accepté de prendre en charge des sélections nationales, travailler plus en profondeur. D'être plus optimistes et efficaces dans leurs démarches et leurs déclarations, notamment à la veille de compétitions officielles. Car sinon, comment créer la motivation nécessaire à la réalisation de résultats, lorsque les responsables eux-mêmes expriment officiellement un scepticisme pour le moins mal venu.