Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Révision à la baisse des prévisions de la croissance en 2010 Dans un contexte qui restera marqué par une baisse de la demande de gaz sur le marché international
La croissance s'établira à 4%, contre 4,6% initialement. Hors hydrocarbures, la croissance économique se situerait, en 2010, à 6%, contre 5,5% dans la loi de finances initiale. Le gouvernement a révisé à la baisse les prévisions de la croissance en 2010. La note de présentation de la loi de finances complémentaire 2010 (LFC), publiée sur le site de la direction générale de la prévision et des politiques du ministère des Finances, indique que “la croissance économique baissera légèrement par rapport aux prévisions de la loi de finances initiale, elle s'établira à 4%, contre 4,6% initialement, dans un contexte qui restera marqué par une baisse de la demande de gaz sur le marché international”. Hors hydrocarbures, la croissance économique se situerait, en 2010, à 6%, contre 5,5% dans la loi de finances initiale. La construction de l'avant-projet de la loi de finances complémentaire pour 2010 est assise sur le prix de référence fiscal du baril de pétrole brut maintenu à 37 dollars ; par contre, le prix du marché du baril de pétrole brut est révisé à la hausse. Il passe de 50 dollars le baril dans la loi de finances initiale pour 2010 à 60 dollars le baril dans la loi de finances complémentaire pour 2010. Selon le document du ministère des Finances, le prix moyen d'exportation, à fin mai 2010, s'est positionné à 77,97 dollars le baril. “Compte tenu de la crise budgétaire dans la zone euro et ses risques de répercussion sur la croissance économique mondiale et sur la demande énergétique, le prix projeté sur les 5 derniers mois de l'année 2010 est de 50 dollars, d'où un prix moyen d'exportation sur l'année 2010 aux alentours de 60 dollars le baril”, souligne la note de présentation. “Cette prudence dans la prévision du prix moyen d'exportation est nécessaire pour éviter une surévaluation des produits de la fiscalité pétrolière et une exagération de la ressource publique”, explique-t-on. Le ministère des Finances relève que “le marché pétrolier mondial se situe dans une conjoncture favorable”. En moyenne, sur les 5 premiers mois de l'année 2010, le prix d'exportation du pétrole brut algérien s'est situé à 77,97 dollars le baril, contre 49 dollars le baril en moyenne, sur la même période de 2009. Cette situation s'est traduite par une progression de 40% du chiffre d'affaires hydrocarbures, qui est passé de 16,4 milliards de dollars, à fin mai 2009, à 23,1 milliards de dollars à fin mai 2010. Conséquemment à cette variation du chiffre d'affaires à l'exportation d'hydrocarbures, les produits de la fiscalité pétrolière, à fin avril 2010, sont en croissance de l'ordre de 16%, passant d'une moyenne mensuelle de 219 milliards de DA à 255 milliards de DA, sur les périodes considérées. Les recouvrements, à fin avril 2010, des produits de la fiscalité, hors pétrolière, ont affiché une progression de 13%, passant de 385 milliards de DA, à fin avril 2009, à 435 milliards de DA à la fin de la même période de 2010. Les flux à l'importation, exprimés en dollar courant, ont baissé de l'ordre de -5,8%, à fin juin 2010, comparativement à fin juin 2009. Par groupe d'utilisation, la baisse de 10,9% constatée a concerné les produits alimentaires, et ce en relation avec la bonne saison agricole. Les biens d'équipement industriels et les demi-produits ont régressé respectivement de 6,5% et de 7,24%. Les biens de consommation ont baissé de 4,4%. “Cette tendance devrait se poursuivre sur toute l'année 2010”, projette le ministère des Finances. Les importations de céréales devraient baisser du fait de la performance de la production de céréales en 2009 et des bonnes perspectives agricoles pour l'année 2010. Les importations d'équipement liées aux programmes d'investissements publics devraient se ralentir du fait que le programme 2005-2009 est dans sa phase finale en termes d'équipement et que le programme d'investissement de 2010 est, essentiellement, constitué d'un portefeuille d'études de maturation des projets ; donc, sans impact sur les importations d'équipement. En plus de la mise en œuvre, en année pleine, des dispositions de la loi de finances complémentaire pour 2009, portant sur la régulation des importations de marchandises. Les réserves officielles de changes devraient varier positivement Selon la note de présentation de la LFC 2010, les réserves officielles de changes se sont positionnées, à fin avril 2010, à 147 milliards de dollars. “Elles devraient varier positivement, en raison d'une meilleure position extérieure en 2010, comparativement à 2009, dans l'hypothèse de la poursuite de la conjoncture observée du marché pétrolier mondial”, prévoit le document. Les disponibilités du Fond de régulation des recettes (FRR) sont actuellement à 4 316 milliards de DA. Il sera crédité d'un montant de l'ordre de 560 milliards de DA en 2010 (sur la base d'un prix du marché de 60 dollars le baril et d'un prix de référence fiscal de 37 dollars le baril). La poursuite de la politique d'internalisation du financement de l'économie devrait conduire à la réduction de l'encours de la dette publique extérieure qui devrait passer d'un encours de 483 millions de dollars, à fin 2009, à 457 millions de dollars, à fin 2010. La dette publique interne s'était située à 814 milliards de DA, à fin décembre 2009 (y compris rachat par le Trésor de la dette des agriculteurs et assainissement des entreprises publiques). “Cet encours devrait s'aggraver, à fin décembre 2010, si l'on se base sur le déficit prévisionnel du Trésor qui atteindrait 3 600 milliards de DA”, avertit le ministère des Finances. Cependant, indique le document, ce déficit sera financé par prélèvement sur le FRR à hauteur de 1 200 milliards de DA, ce qui ramènerait l'encours du FRR, à fin 2010, à 3 680 milliards de DA, par le recours à une mobilisation de ressources de 500 milliards de DA, à partir du circuit Trésor et, enfin, par le recours au marché pour la mobilisation de 1 900 milliards de DA. Du coup, reconnaît le ministère des Finances, “la dette publique interne augmentera son ratio par rapport au PIB, passant de 8% en 2009 à 24% en 2010”. “Les conséquences budgétaires de cette augmentation de la dette publique seront lisibles au niveau des charges de fonctionnement, au titre de l'amortissement de cette dette. La tension sur l'allocation de ressources entre Etat et sphère économique pouvant se traduire par une hausse des taux d'intérêt et un renchérissement des coûts de l'investissement et de la production”, souligne le document.