La croissance économique s'est établie en 2007 à environ 3,4%, soit très loin du taux prévisionnel de 5,2% (et 6,1 hors-hydrocarbures) prévu dans la loi de finances pour l'exercice 2007. Le Fonds monétaire international avait prédit cette différence entre le taux prévisionnel et celui réel qui du reste n'a pas encore été consolidé. Des experts de cette institution avaient indiqué lors d'une visite de consultation qu'ils avaient effectuée en Algérie que la croissance du PIB se situerait au-dessous de 5% impactée par la baisse de la production des hydrocarbures. Hors-hydrocarbures, le FMI tablait sur une croissance de 6% en 2007. La baisse de la production du pétrole et du gaz a été amorcée en 2007 et cette tendance a continué en 2007, se répercutant ainsi sur le taux de croissance. Ce dernier avait dépassé les 5% en 2004 et 2005 avant de trébucher d'une façon vertigineuse en 2006 où il n'a été que de 1,8%. La croissance en 2007 reste toujours en deçà du taux escompté. Ce scénario risque de se reproduire en 2008. Ainsi, les prévisions de la Banque mondiale misent sur une croissance économique qui se situerait aux alentours de 4% alors que la loi de finances pour cet exercice avance un taux prévisionnel de 5,8%, tirée principalement par la croissance, en termes réels, des valeurs ajoutées des secteurs du BTPH et des services. Selon la même source, hors-hydrocarbures, la croissance du PIB s'établirait à 6,8%. Le montant du PIB se situerait à 6864 milliards DA, tout en précisant que la valeur ajoutée des hydrocarbures est calculée sur un prix de référence fiscal de 19 dollars le baril et d'une évolution en volume de 2,6%. De nombreux observateurs qualifient les taux de croissance communiqués par les pouvoirs publics depuis quelques années d'artificiels. La croissance en Algérie serait en réalité principalement tirée par les investissements publics pour la réalisation d'infrastructures de base dans le cadre du programme de soutien à la croissance économique et celui complémentaire à celui-ci. Une fois que ces projets seront achevés, le taux de croissance devrait retomber à un niveau très bas si l'Algérie ne développe pas entre-temps son tissu industriel et le secteur des PME qui généreraient des richesses et créeraient des milliers d'emplois, tout en soutenant de façon durable la croissance économique, avertissent de nombreux économistes algériens.