Le périodique Batna Info prend de la dimension et des couleurs. Si les 60 premiers numéros n'étaient disponibles qu'en noir et blanc, avec parfois la couverture en couleurs, une nouvelle série est mise à la disposition des lecteurs en format A4 et en couleurs, s'il vous plaît. Pour plusieurs raisons, dont la meilleur reste la proximité et la gratuité du magazine, le succès du périodique monte crescendo, et aussi bien les concepteurs, créateurs, distributeurs et surtout financiers espèrent conquérir d'autres espaces et un plus grand lectorat. Mettre à la disposition des lecteurs batnéens un moyen de s'informer et de se documenter semble être le leitmotiv et la raison première de l'existence du journal, selon son principal détenteur la Fondation auresienne des sciences arts et cultures FASAC. Une page blanche est offerte aux plumes locales et dans les deux langues, française et arabe. Journalistes confirmés, correspondants de presse, artistes, écrivains, comédiens… l'objectif est bien clair : promouvoir le potentiel local, qui est en manque d'espace d'expression. Batna Info semble déteindre sur la wilaya voisine de Khenchela, qui vient de lancer Echo de Khenchela, dont le premier et le second numéros ont vu le jour dans la modeste salle de rédaction de Batna Info. La première revue gratuite dans les Aurès affiche de nouvelles ambitions, à savoir conquérir de nouveaux espaces, un plus large lectorat, mais aussi et surtout impliquer les citoyens. Dans cette perspective d'initiation, une grande compagne va être initiée par la revue, sous le titre “Aurès vert”, avec un million et demi d'arbres pour les Aurès. Les initiateurs ambitionnent de ne ménager aucun effort pour voir aboutir l'ambitieux projet, à une condition : impliquer la population. Et justement, c'est cette implication qui pose problème. Hormis quelques hommes d'affaires qui aident réellement et depuis la naissance de la revue, on ne se bouscule pas au portillon. Un grand travail reste à faire, et rien ne semble décourager la jeune équipe et les jeunes responsables de rédaction, qui parlent déjà d'un projet en étude avec l'université de Batna, et aussi le lancement d'un café culturel avec les établissements Guerfi. Le meilleur reste à venir.