Alger, Oran, Constantine, Sétif et Chlef sont les cinq premières wilayas à bénéficier de 400 000 accès en attendant la généralisation de cette nouvelle technologie. Algérie Télécom (AT) vient de procéder au lancement de MSAN et proposer du haut débit (8 mégas) et du très haut débit (20 mégas) et, cerise sur le gâteau, au moindre coût. Le lancement technique a eu lieu jeudi suivi d'une présentation presse en soirée à l'hôtel d'El-Djazaïr en présence de Moussa Benhamadi, ministre de la Poste et des Technologie de l'information et de la communication (MPTIC) avec à ses côtés Nacer Mehel, ministre la Communication et Noureddine Bouterfa, P-DG de Sonelgaz. “Grâce à cette nouvelle technologie MSAN (Nœuds d'accès multiservices), Algérie Télécom est en mesure d'offrir de nouveaux services de téléphonie IP, d'accès à Internet pour tous les bienfaits qu'il offre en matière d'information et de partage de la connaissance, de vidéo comme l'IPTV, de la vidéo-surveillance, la vidéo-conférence, la téléprésence, l'hébergement et Data center pour la production de contenus locaux, les réseaux privés sécurisés et intranet pour les entreprises et les administrations (…)”, a déclaré M'hamed Dabouz, directeur général par intérim du groupe AT inaugurant ainsi, en sa qualité d'hôte de cet événement, une série d'interventions de ses cadres (Djerradji, directeur du projet MSAN et Bessah, directeur du marketing stratégique) et de conclure avec la prise de parole du ministre de tutelle.“L'introduction de MSAN a pour objectif de concrétiser la dernière étape de modernisation du réseau de télécommunications d'AT venant compléter le Réseau multiservices (RMS) mis en exploitation en 2008-2009. Cela marque un véritable tournant technologique dans la numérisation de l'économie en Algérie”, insistera Dabouz, poursuivant que “cette étape correspond aux objectifs d'AT visant essentiellement l'augmentation de la télédensité téléphonique pour atteindre plus de six millions de lignes haut débit à l'horizon 2014. Déjà pour 2010 et 2011, notre programme se concrétise par la mise en œuvre de 400 000 accès MSAN déployés en 2010, par l'acquisition de 500 000 accès en fin d'année et le remplacement d'un million d'accès Data ADSL par des accès MSN. À cela, il y a lieu d'ajouter le programme FTTH qui prévoit un million d'accès à l'horizon 2014 pour l'offre Triple Play”. Concrètement, cette opération, qui a concerné dans une première phase Alger, Constantine, Oran, Chlef et Sétif en attendant sa généralisation, suppose la mise en place d'un réseau de nouvelle génération (NGN) conçu pour unifier l'ensemble des réseaux existants (fixe, données et Internet) et propose une architecture standard ouverte et adaptée à la transmission par paquets IP et permet aussi une convergence des services voix, données et vidéo et un enregistrement du catalogue de services grâce aux possibilités offertes (visiophonie, Push to talk, IP centrex, conférence vidéo/audio, VoIP, pay per view, triple play, VPN IP, geolocalisation etc.). Baptisé “AnisPlus”, ce nouveau service sera commercialisé à partir de 1 500 DA pour 512 mégas au lieu des 1 420 DA pour les 256 proposés auparavant, soit seulement 80 DA de plus pour une plus grande puissance de débit et une meilleure qualité de réseau. Un débit qui atteindra les 8 mégas pour des clients résidentiels et des privés et jusqu'à 20 mégas pour les professionnels. Moussa Benhamadi : “En l'absence d'un Backebone fiable, nous ne pouvons pas continuer à investir” Ne dérogeant pas à son franc-parler habituel, Moussa Benhamadi, ministre de PTIC, a abordé la pertinence de moderniser notre Backebone national et de soutenir à ce propos qu'“en l'absence de Backebone fiable, nous ne pouvons pas continuer à investir”, interpellant AT à développer de nouvelles offres et ne plus se contenter de l'ADSL classique. Le ministre a également insisté sur la qualité de service à assurer au client, clause contenue, d'ailleurs, dans le contrat de performance signé entre l'Etat et AT. M. Benhamadi nuancera, cependant, ses propos en plaidant pour l'implication de tous les secteurs. “AT à elle seule ne peut pas tout faire. Pour une utilisation valorisante de cet investissement, il faut une démarché de complémentarité”, a-t-il soutenu, précisant que le MPTIC n'est pas la tutelle de tous les secteurs, mais joue plutôt un rôle fédérateur. Il rendra hommage aux ingénieurs algériens qui ont piloté ce projeté financé sur fonds propres d'AT et qui a coûté la bagatelle de 20 millions de dollars (hormis les frais d'acquisition et de construction des locaux).