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“La situation est explosive”
Les partis tirent la sonnette d'alarme
Publié dans Liberté le 07 - 09 - 2003

La rentrée sociale, le remaniement ministériel et le harcèlement contre la presse sont autant de thèmes brûlants de l'actualité politique qui polarisent l'intérêt des partis. Si le principe de la défense de la liberté d'expression fait l'unanimité dans les états-majors politiques, les deux autres questions donnent lieu à des grilles de lecture plus nuancées, voire parfois contradictoires les unes des autres.
Ainsi, pour le RCD, qui inscrit son action dans le sens du combat démocratique, les mesures d'intimidation décidées par le pouvoir contre la presse s'apparentent “à un règlement de comptes décidé après les révélations faites sur les frasques du pouvoir actuel”. Son responsable de la communication, Mouloud Lounaouci, estime que l'argument de la commercialité, invoqué pour justifier la suspension de ces titres, “a fait long feu, puisque ceux-ci ont acquitté la totalité de leurs dettes et même celles qui ne sont pas arrivées à échéance”. M. Lounaouci ne se fait pas d'illusions sur les intentions du pouvoir : “Cette suspension fait partie d'une stratégie visant à faire passer en force les décisions du pouvoir, notamment les deux têtes de l'exécutif.” Le chargé de la communication du RCD rappelle également que ces suspensions qui touchent la presse “s'ajoutent aux menaces et pressions qu'ont subies les militants du RCD et à l'interdiction des manifestations publiques”. Le champ politique étant déjà verrouillé, Hamid Lounaouci pense qu'“il fallait — pour le pouvoir bien sûr — verrouiller aussi le seul espace d'expression stratégique qui échappe au pouvoir, étant entendu que les radios et la télévision sont depuis longtemps fermées à l'opposition démocratique”. S'agissant du remaniement ministériel auquel a procédé Bouteflika, au RCD, on remet les choses dans leur contexte. D'abord, sur le plan du principe, M. Lounaouci estime que le Président est habilité à exercer ses prérogatives constitutionnelles. Seulement, le contexte se prête à plusieurs lectures. “Ce remaniement intervient dans un contexte précis qui lui donne le caractère d'un règlement de comptes”, affirme ce responsable du parti de Saïd Sadi, qui précise que “personne n'ignore que les ministres qui ont été démis de leurs fonctions sont ceux-là mêmes qui sont restés fidèles à la ligne politique du FLN”. Pour Hamid Lounaouci, “la conclusion est facile à tirer !”
Le FFS, lui, se veut plus alarmiste. Son responsable de la communication, Karim Tabbou, appréhende les changements opérés au niveau de l'Exécutif comme “une tentation des vrais décideurs d'engager le pays dans des aventures aux conséquences incalculables”. “Nous assistons à une série de coups d'Etat et de putschs qui se pratiquent à ciel ouvert dont la finalité est l'accès au palais et le pillage des richesses du pays”, martèle Tabbou. Aux yeux de ce responsable, la violence institutionnelle est “érigée en mode de gouvernance” alors que “l'autre violence — politique — n'a jamais atteint ce niveau ordurier”. Sur un autre plan, le FFS soutient que les violences incessantes contre la presse sont “la preuve de cette volonté du pouvoir de ne laisser aucun droit de regard sur la gestion du pays”.
Ce faisant, ce parti apporte son “soutien inconditionnel à la presse, qui constitue, de notre point de vue, l'un des fondements de la démocratie”.
Des principes que partage également le porte-parole du RND, Miloud Chorfi, dont le patron, Ahmed Ouyahia, se trouve justement à la tête du gouvernement. “Nous sommes pour la liberté d'expression et celle de la presse”, assène à chaque fois notre interlocuteur, lui-même ancien journaliste à la télévision. Miloud Chorfi soutient que son président ne fait qu'“appliquer les lois”. Cela ne l'empêche, cependant, pas d'affirmer que “les suspensions des journaux sont commerciales et non pas politiques”.
Concernant le remaniement ministériel, Miloud Chorfi estime qu'“il était prévisible”. Il en veut pour preuve que “certains éléments de l'Exécutif ont dévié de l'éthique et du devoir de réserve que leur commandait leur poste”. Ainsi, tout en justifiant, implicitement, le limogeage des ministres FLN, le porte-parole du RND estime que le Président n'a fait qu'exercer ses prérogatives constitutionnelles. Dissolution de l'APN ? Elle est “probable, mais pas souhaitable”, répond Chorfi qui se dit soucieux de “la stabilité des institutions”. Un souci partagé par le MSP qui appréhende le contexte politique “explosif”. Son porte-parole, Madjid Menasra, affirme que “le pays a plus besoin de sérénité et de mesures d'apaisement que d'une dissolution de l'APN”.
Pour autant, le MSP soutient que si élections législatives il y a, cela lui permettra “de prendre sa revanche sur le FLN”. Commentant le remaniement du cabinet Ouyahia, Menasra dira : “C'est une prérogative présidentielle, il n'a fait que remplacer des personnes avec d'autres personnes ; une procédure normale qui n'a aucune signification politique.” Notre interlocuteur ne manquera pas d'apporter le soutien de son parti à la corporation des journalistes et à la liberté d'expression.
H. M.


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