L'ancienne star des Verts, Mustapha Dahleb, s'est abstenu de donner un avis sur l'état actuel qui prévaut au sein de l'équipe nationale et la démission de Rabah Saâdane, ne voulant, visiblement, pas tirer sur l'ambulance. En étant loin des affaires de l'EN, l'ancien capitaine du PSG préfère plutôt faire l'analyse d'une situation à laquelle il s'attendait. L'on se rappel le qu'au moment de la qualification pour le Mondial lorsque les Algériens étaient tous plongés dans l'euphorie de ce retour parmi le gotha mondial, Dahleb était l'un des rares techniciens à rester critique. Il a tout le temps insisté sur entre autres le problème du jeu pour cette équipe nationale, bonne seulement à faire de la résistance, ce qu'elle est en train de payer. “Je vous ai tout le temps dit qu'il y a un problème de jeu dans cette équipe nationale. La création et le fond de jeu nous ont toujours manqués ces derniers temps, même si on faisait de bons résultats. On manquait d'un véritable plan de jeu. J'avais le sentiment que quelque chose cloche en son sein et je n'ai pas hésité à le faire part par amour à notre EN”, indique d'emblée Dahleb, qui n'a pas caché sa déception quant à la situation actuelle. À propos de la démission de Saâdane, Dahleb a du mal à comprendre ce qui se passe. “Je n'ai nullement l'intention de le défendre ni d'ailleurs de l'enfoncer même si j'avoue que ce qui a été fait dans cette équipe nationale ne m'sa pas trop convaincu, cela n'engage que ma personne bien évidemment mais ce qui me déçoit, c'est la manière avec laquelle se sont déroulés les évènements. On a maintenu un entraîneur, qui lui aussi accepte de rester, au moment où on pouvait et on avait le temps de se séparer de ses services. Quelques semaines après, on démarre une échéance importante de qualifications pour une Coupe d'Afrique. L'équipe concède un faux pas pour le premier match, qui ne compromet pourtant pas nos chances, et tout est remis en cause. Je trouve que ce n'est pas normal. C'est inacceptable. Quand on prône une véritable politique de développement, on doit suivre une certaine logique de continuité, c'est la moindre des choses. Ce qui se passe est le résultat de l'inconstance d'une politique”, analyse-t-il. Dahleb explique, en effet, que la FAF devait mettre un terme aux fonctions de Rabah Saâdane et injecter du sang neuf au niveau du staff technique de l'EN juste au moment opportun. Sinon, en décidant de renouveler sa confiance à Saâdane, la FAF devait assumer ce choix. “Ce n'est pas au bout d'un match nul qu'on abandonne le navire. À la place du président de la FAF, je n'aurais pas accepté sa démission. Il fallait assumer une fois qu'on ait reconduit Saâdane. Ceci d'autant plus que rien n'est encore perdu pour nous, surtout avec le résultat de l'autre match et la contreperformance du Maroc”, souligne-t-il. Maintenant pour ce qui est du futur sélectionneur national, Mustapha Dahleb n'a pas de profil en tête à proposer. “La FAF a des dirigeants qui peuvent chercher l'entraîneur qu'il faut à notre sélection. Je n'ai pas de conseil à leur donner. Je peux dire en revanche, c'est qu'on aura besoin d'un technicien qui gagne et qui peut soigner la qualité du jeu de l'EN. C'est ce qu'il faut en priorité”, affirme-t-il. Un nouvel entraîneur qui soit étranger ou local ? “Technicien algérien ou étranger, pour moi, c'est un faux débat. L'EN a besoin d'un entraîneur compétent, qu'il soit étranger ou local, cela n'a pas trop d'importance”, a expliqué l'ancien milieu de terrain des Verts et l'un des principaux piliers de la glorieuse équipe nationale des années 1980.