Le comédien Larbi Zekkal est décédé, hier après-midi, à l'âge de 76 ans, dans son domicile à Alger. Il ne souffrait d'aucune maladie, il était — d'après certains de ses proches – juste un peu fatigué. Il sera enterré aujourd'hui au cimetière de Sidi-M'hamed. Né le 19 mai 1934 à Alger, Larbi Zekkal a débuté sa carrière d'acteur au Théâtre national algérien, en 1963. Il joue dans pas moins de dix-huit pièces, notamment la Règle et l'exception et la Mort d'un commis voyageur. En 1994, il adapte et met en scène la pièce Chams Ennahar, d'après la pièce éponyme de Tewfik el-Hakim. Comédien de talent, il a joué dans un grand nombre de feuilletons incarnant ainsi l'archétype du père de famille algérien, notamment dans Chafiqa d'Amar Tribèche, Babor Dzaïr de Merzak Allouache ou encore Mawiid maâ el-qadar de Djaffar Kacem. Ses rôles au cinéma sont également très nombreux ; de La Bataille d'Alger de Gillo Pontecorvo à Hassan Terro (1968) et Chroniques des années de braise (1975) de Mohamed Lakhdar-Hamina (1968) en passant par l'Opium et le bâton (1969) et Ali au pays des mirages (1978), jusqu'à le Vent du Sud de Slim Riad (1975), ou encore De Hollywood à Tamanrasset de Mahmoud Zemmouri (1990). Marié à la comédienne Wahiba (Safia Djabali de son vrai nom), Larbi Zekkal a reçu, en 2009, le Burnous d'or dans sa quatrième édition : cette distinction étant attribuée par l'APC de Sidi-M'hamed. Son dernier rôle est celui d'un ancien combattant dans l'Avenue des palmiers blessés, du Tunisien Abdellatif Benammar. Le décès de ce comédien charismatique, qui touche à tout, constitue une grande perte et vécu comme un drame par la famille artistique.