Mme Anne-Marie Idrac a rappelé que le président Nicolas Sarkozy est venu à deux reprises en Algérie et que “son projet est de construire une relation durable et de confiance”. “Nous voulons investir en Algérie. Nous voulons investir sur le long terme”, c'est le message que la secrétaire d'Etat français, chargée du Commerce extérieur, Mme Anne-Marie Idrac, arrivée hier à Alger pour une visite de deux jours, veut véhiculer aux autorités algériennes. Invitée à l'Ecole supérieure des affaires d'Alger, pour parler des priorités de la présidence française G20-G8, Mme Anne-Marie Idrac a indiqué que les projets des entreprises françaises qui l'accompagnent, “sont tout à fait en écho” de ce que dit le gouvernement. Mme Idrac est accompagnée d'une importante délégation économique composée du président de la Chambre de commerce et d'industrie de Paris, d'un représentant du Medef et des responsables des sociétés Total, Lafarge, saint-Gobain, Cristal Union, Sanofi-Aventis et Alstom. “Nos amis du gouvernement algérien nous disent qu'ils veulent diversifier leur économie, réduire la dépendance du marché algérien vis-à-vis des produits importés. C'est tout à fait normal. C'est tout à fait légitime. Quel meilleur moyen de réduire les importations que de développer sur place les industries de ciment, de pharmaceutique, de matériel de transport, de sucrières, de l'emballage pour les produits agroalimentaire”, souligne la secrétaire d'Etat français, chargée du Commerce extérieur. “Ce sont des projets sur lesquels nous pensons que nous pouvons faire du gagnant-gagnant”, a estimé Mme Anne-Marie Idrac. “Nous pensons que c'est intéressant de développer un tissu industriel et de profiter, le plus vite possible, des transferts technologiques”, a ajouté Mme Idrac. La secrétaire d'Etat français, chargée du Commerce extérieur, a rappelé que le président Nicolas Sarkozy est venu à deux reprises en Algérie. “Son projet est de construire une relation durable et de confiance. Il y a de nombreux partenariats, l'idée est de les faire vivre de manière pragmatique”, a-t-elle affirmé. Mme Anne-Marie Idrac a évoqué aussi les nombreux accords signés par les administrations des finances des deux pays. “Il est question de créer une école du Trésor. Nous avons des coopérations dans le domaine des ports”, a-t-elle indiqué, parlant de la coopération institutionnelle. Sur le plan économique, la secrétaire d'Etat français chargée du Commerce extérieur a souligné que la France est le premier investisseur hors hydrocarbures en Algérie. La ministre s'est félicitée qu'“environ 400 entreprises françaises activent en Algérie. Et que 35 000 emplois directs et environ 100 000 emplois indirects ont été créés”. Mme Anne-Marie Idrac annonce qu'elle rencontrera aujourd'hui le premier ministre pour évoquer avec lui des projets d'investissements dans différents secteurs. La secrétaire d'Etat français chargée du Commerce extérieur a indiqué avoir rencontré les entreprises françaises implantées en Algérie, qui ont exprimé leur souhait d'élargir leurs investissements en Algérie. Mme Anne-Marie Idrac se réjouit aussi de l'engagement de l'Algérie, réitéré par le ministre du commerce, d'adhérer à l'OMC. Le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, qui a demandé, dans ce cadre, le soutien de l'UE, en particulier la France. La secrétaire d'Etat français chargée du Commerce extérieur a, dans la foulée, annoncé la tenue, durant le 1er semestre 2011, d'un forum algéro-français. Questionnée sur les mesures de la loi de finances complémentaire 2009, confirmées dans la loi de finances 2010, Mme Anne-Marie Idrac a répondu qu'elle n'est pas là “pour apprécier la politique économique du gouvernement algérien”.