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“Les entreprises françaises sont prêtes à investir” Le chef de l'Etat français, sur un ton optimiste, l'a affirmé hier à Alger devant un parterre d'entr
Alstom construira une usine de montage de tramways en Algérie. Tandis que GDF annonce la mise en commun des forces avec Sonatrach pour la conquête de marchés tiers. “Je suis venu en Algérie pour bâtir entre nos peuples un avenir partagé”. C'est ce qu'a souligné, hier, le président de la République française, M. Nicolas Sarkozy, devant les chefs d'entreprise algériens et français, réunis pour la cinquième fois à l'hôtel Sheraton. Le président français estime que “la relation entre les deux pays n'a pas d'équivalence”. Le président français veut encourager les entreprises françaises à participer à la modernisation de l'Algérie. “Les contrats qui vont être signés, annoncés ou confirmés aujourd'hui s'élèvent à plus de 5 milliards d'euros ! Il s'agit pour l'essentiel d'équipements structurants pour la modernisation de l'Algérie”, souligne M. Nicolas Sarkozy, citant le tramway d'Oran et de Constantine, la gestion du métro d'Alger, la maîtrise d'œuvre d'une autoroute, la ligne ferroviaire, l'usine de pétrochimie, les barrages, la centrale thermique. “Ces grands contrats concrétisent le partenariat d'exception que j'ai voulu avec le président Bouteflika”, précise le chef de l'Etat français. M. Nicolas Sarkozy affirme que la France est prête à aider l'Algérie, “dans le respect des compétences de l'Union européenne”, en vue de son entrée à l'OMC. “J'aurais aussi l'occasion de rappeler au président Bouteflika que les entreprises françaises sont prêtes à investir dans le cadre du programme de privatisation du gouvernement algérien”, annonce M. Nicolas Sarkozy. Le président français souligne qu'“investir en Algérie, c'est d'abord faire confiance à l'Algérie pour se développer, et pour réformer. Nous avons confiance et c'est cela le premier engagement politique”, citant les investissements envisagés par Total à Arzew et par GDF sur le gisement du Touat, qui représentent environ 2 milliards d'euros, ainsi que le projet d'Alstom de construction d'une usine de montage de tramways. Gaz de France signera, aujourd'hui, un contrat avec Sonatrach. C'est ce qu'a annoncé, hier, le président de GDF Jean-François Cirelli, lors de la cinquième rencontre économique algéro-française organisée, hier, à l'hôtel Sheraton. Le président de GDF a évoqué le prolongement du contrat d'approvisionnement jusqu'à 2019. “Nous allons mettre nos forces en commun pour les marchés tiers. GDF importe pour 2,5 milliards d'euros/an”, souligne M. Cirelli. Cependant, pour le président du Forum des chefs d'entreprise, l'objectif n'est pas de signer des contrats à l'issue de chacune des rencontres. “Si des contrats sont signés, nous nous réjouirons, naturellement, mais notre objectif premier est de créer des synergies au profit de nos entreprises”, explique M. Hamiani. Plus de 150 entreprises françaises, des PME associées aux entreprises algériennes, mais aussi des grands groupes représentés par leurs premiers responsables, dans les domaines des transports, de l'énergie et des banques ont fait le déplacement. Il y a GDF, mais aussi ADPI, Alstom, Altadis, Axa Group, Bouygues Bâtiment International, BTK, Bull, Crédit Agricole… C'est la preuve de l'intérêt des entreprises françaises pour le marché algérien. Du coup, la présidente du Medef s'étonne “du discours sur la frilosité des entreprises françaises”. “J'estime que c'est disproportionné et injuste de parler de frilosité des entreprises françaises. Puisque nous sommes les premiers investisseurs hors hydrocarbures et le premier fournisseur”, affirme Mme Parisot, ajoutant que l'Algérie “est la voie principale vers le continent africain”. M. De Silguy affirme, pour sa part, que plus de 250 entreprises françaises activent en Algérie et emploient directement 20 000 personnes. À propos du report de la privatisation du CPA, la présidente du Medef le regrette, cependant, elle dit comprendre la décision des autorités algériennes. Mme Parisot n'a pas voulu commenter le choix de Renault d'investir en Maroc. “Je ne fais pas de publicité d'une entreprise. Il ne faut pas se voiler la face. Il y a des difficultés d'investir en Algérie, mais il y a aussi des opportunités”, explique-t-elle. “Ce forum va nous permettre d'aller de l'avant pour surmonter les obstacles dans les domaines des banques, du foncier et de la sécurité”, précise la présidente du Medef. Cependant, les expériences présentées lors de la rencontre témoignent des avancées réalisées en matière de réformes en Algérie. Le Mouvement des entreprises de France soutient le projet de l'union de la Méditerranée de Sarkozy. “Nous voulons l'encourager et le soutenir”, souligne Mme Parisot, en annonçant l'organisation, au deuxième trimestre 2008, d'un colloque qui regroupera les organisations patronales du pourtour de la Méditerranée. M. R.