Les deux parties, direction générale et syndicat d'entreprise, auraient convenu d'oublier leurs désaccords et de faire en sorte d'aboutir à une réelle collaboration dans l'accomplissement de leurs missions respectives. La direction générale et le syndicat d'entreprise d'ArcelorMittal Annaba ont décidé, d'un commun accord, de revenir à la table des négociations autour des revendications salariales et socioprofessionnelles restées en suspens depuis le 15 août dernier. Les deux parties auraient convenu d'oublier leurs désaccords et de faire en sorte d'aboutir à une réelle collaboration dans l'accomplissement de leurs missions respectives. C'est Smaïn Kouadria, le secrétaire général, qui a affirmé hier la reprise, dans les tout prochains jours, du dialogue. Se félicitant de la tournure heureuse des évènements, le syndicaliste indique que le directeur général Vincent Le Gouic, avec lequel il s'est entretenu en fin de journée, dimanche, a clairement affiché sa volonté de renouer le dialogue et qu'il a même proposé la tenue d'une séance de travail avec les représentants des travailleurs, en présence de l'Inspection du travail dans la semaine à venir. Une réunion au cours de laquelle il sera arrêté un nouveau calendrier des discussions interrompues brutalement. Celles relatives à la plate-forme de revendications établie par le syndicat, notamment la question des salaires en rapport avec la convention de branches du secteur, mais aussi celles relatives à la réhabilitation de certains équipements de production du complexe sidérurgique, dont la rénovation de la cokerie, ajoute-t-il. Toujours, selon ce responsable syndical, Vincent Le Gouic aurait également pris un certain recul sur le dossier en projet de restructuration de son réseau de distribution de l'entreprise ; un projet qui devait se concrétiser par la fermeture de plusieurs points de vente de ArcelorMittal implantés à l'ouest et au centre du pays, au motif d'adaptation de son circuit commercial aux réalités économiques locales, semble-t-il. à ce propos, le DG de l'entreprise aurait fait part à Kouadria de son intention de débattre des détails de cet autre projet avec les représentants des travailleurs, incessamment. Beaucoup de points positifs, donc, qui laissent présager une sortie de crise du site sidérurgique, où la situation était devenue explosive depuis le mois d'août dernier. La position conciliante de la direction n'a pas manqué de satisfaire les représentants syndicaux et tout particulièrement leur secrétaire général, Smaïn Kouadria. Interrogé hier matin, ce dernier affirmait que “nous sommes plus que jamais déterminés à travailler ardemment à la résolution de tous les problèmes qui se posent aux salariés de l'entreprise. Nous sommes en train d'essayer de bâtir un projet qui convienne à toutes les parties. Notre objectif est d'offrir à tous la possibilité de s'épanouir dans un milieu professionnel serein et pérenne et cela ne peut se réaliser que si l'employeur est disposé au dialogue et à la concertation. Cela semble être le cas depuis dimanche et nous nous en félicitons”.