Après l'avènement du professionnalisme en Algérie, l'USM Alger, tout comme l'ensemble des clubs, s'est mise en quête de puissants bailleurs de fonds pour l'achat de ses actions, et ce, afin de se mettre en conformité avec les cahiers des charges soumis aux clubs professionnels. Cette nouvelle ère a permis à la formation algéroise de s'offrir les services d'un homme d'affaires dont le groupe est connu à l'échelle nationale. En effet, Ali Haddad, PDG du groupe ETRHB, détient désormais la majorité des actions de l'USM Alger (83%) en engageant un investissement de 70 milliards de centimes. De quoi rendre la santé financière du club algérois assez solide pour faire face aux exigences du mode professionnel. Force est de reconnaître que si le groupe Haddad a réussi à devenir actionnaire majoritaire de l'une des prestigieuses formations algéroises, c'est grâce à la direction en place laquelle lui a ouvert les portes du club. Il faut savoir que les dirigeants usmistes, soucieux pour l'avenir du club, ont décidé après moult réflexions d'ouvrir le capital du club en cédant la majorité des actions au groupe Haddad, dont le propriétaire n'est qu'un amoureux et fervent supporter des Rouge et Noir. Une démarche minutieusement étudiée par les dirigeants usmistes car, en hommes avertis, ils savent pertinemment qu'avec l'apport d'un bailleur de fonds puissant, le club sera à l'abri de toute crise pécuniaire, sachant que l'ETRHB, une entreprise familiale, un opérateur majeur dans la vie économique nationale, est présente à travers ses filiales dans les secteurs de l'habitat, des études et de la maîtrise d'œuvre, du tourisme, de la concession automobile et d'engins de chantier, ainsi que dans la transformation et la commercialisation des bitumes. C'est dire que le choix de Haddad n'était pas fortuit, comme l'avait d'ailleurs tenu à l'indiquer Saïd Allik, en marge de l'assemblée générale extraordinaire : “Je peux vous dire toutefois que nous aurions pu choisir d'autres options, en montant une SPA avec un capital de 200 ou 300 millions de DA grâce à l'argent de nos sponsors et le patrimoine du club. Ceci dit, pour l'intérêt du club, nous avons décidé de conclure avec l'ETRHB dont le patron n'est autre qu'un amoureux du club. Je peux vous assurer qu'avec Haddad, l'USMA aura une meilleure assise financière.” Toujours est-il que cette expérience, la nouvelle du genre, n'est pas restée sans embûches dans la mesure où un froid règne dans les relations entre Saïd Allik et l'actionnaire majoritaire du club, Ali Haddad, pour une question de leadership. Le président des Rouge et Noir semble mal apprécier son rang surtout que Ali Haddad est en train de lui faire de l'ombre depuis son arrivée à l'USMA. Même si publiquement Allik écarte d'un revers de main tout malentendu avec le patron de l'ETRHB, n'empêche que le différend existe bel et bien : “Il y a un engagement moral entre Ali Haddad et moi. Il était convenu dès le départ qu'il devienne l'actionnaire majoritaire du club et que je reste à la gestion du club, c'est-à-dire président-directeur général du club”, avait déclaré Allik dans les colonnes de Liberté. L'association USMA-Haddad va-t-elle perdurer ? Wait and see.